François Oubida: «Nous préparons une mission d’hommes d’affaires singapouriens au Burkina Faso» #aOuaga

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François Oubida: «Nous préparons une mission d’hommes d’affaires singapouriens au Burkina Faso»

Publié le mercredi 3 septembre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
François Oubida, ambassadeur du Burkina Faso au Japon

Les relations diplomatiques et commerciales entre le Burkina Faso et Singapour gagnent en dynamisme au fil du temps, avec un regain particulier en cette année 2014. C’est ce qu’affirme l’ambassadeur burkinabè accrédité auprès de ce pays, avec résidence à Tokyo, François Oubida. Sa juridiction couvre en outre la Corée du Sud et les Philippines.

Sidwaya (S.): Quels sont les grands moments des relations entre le Burkina Faso et Singapour ?

François Oubida (F.O.) : Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été établies le 1er mai 1993. Mais il a fallu attendre quelques temps pour que nous puissions impulser une dynamique à ces relations sur le terrain. Cette dynamique a été déclenchée principalement en 2014, quand nous avons pu organiser avec Singapour, le premier Forum des affaires pour la promotion de la destination Burkina Faso. Ce Forum, qui a eu lieu en avril dernier, a été présidé par le président du Faso.

S. : Aujourd’hui on parle de facilités d’échanges entre les deux pays. De quoi s’agit-il ?

F.O. : Nous avons signé avec Singapour un Traité portant promotion des affaires et des investissements entre les deux pays. Nous avons également signé un accord par lequel les deux pays exemptent de tout visa d’entrée leurs ressortissants pour un séjour ne dépassant pas 30 jours. Cela vient en appui à ce que nous voulons instaurer comme climat d’échanges au niveau du secteur commercial et des investissements. Les accords vont contribuer à faciliter les mouvements des acteurs, notamment privé, d’un pays à l’autre. Ceux-ci seront davantage en situation de confiance et seront à l’abri des tracasseries qui peuvent exister.

S. : Quelles sont les perspectives de cette coopération ?

F.O. : Je suis content de ce qu’on a pu faire. Avec ce qui s’est passé cette année, je suis très optimiste pour la suite. Nous sommes en train de préparer une mission d’hommes d’affaires singapouriens au Burkina Faso, dans la continuité des efforts de nos autorités pour rapprocher les deux peuples. Nous pensons également travailler avec Singapour à la mise en place d’un cadre de concertations bilatérales qui pourrait se tenir tous les deux ans, de manière à approfondir le dialogue et voir comment nous allons agir ensemble. Je tiens aussi à rappeler que lors de la visite du président du Faso, il a été question, avec le gouvernement singapourien, de faire du Burkina Faso un hub des affaires qui pourrait relayer la dynamique entre l’Afrique de l’Ouest et la cité-Etat. Le cadre de concertations dont j’ai parlé pourrait servir de base de lancement de cette dynamique.

S. : Y a-t-il des Burkinabè vivant à Singapour ?

F.O. : Ici, il n’y a pas de Burkinabè résidents. Beaucoup y viennent pour des affaires, Singapour étant une plateforme d’affaires en Asie du Sud-Est.

Propos recueillis à Singapour
par Koumia Alassane KARAMA