Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article
Afrique

4e Forum sur la révolution verte en Afrique : en quête de nouvelles mesures
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  Sidwaya
Forum
© Présidence par DR
Forum des affaires du Burkina à Washington : les participants tirent un bilan positif
Vendredi 8 août 2014. Washington. Les participants au Forum des affaires du Burkina ont fait un bilan positif de l`activité au président du Faso, Blaise Compaoré




Après le Sommet des chefs d’Etat à Malabo, l’Afrique se retrouve à nouveau du 1er au 4 septembre 2014,à Addis-Abeba, au 4e forum sur la révolution verte, pour plancher sur les défis face à l’insécurité alimentaire et aux changements climatiques.

Le 4e Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF, sigle anglais) s’est ouvert à Addis-Abeba, le lundi 1er septembre 2014, sous le thème : «Au-delà du seuil critique : une vision et des stratégies nouvelles pour une transformation inclusive et durable». Durant 4 jours, quelques 1000 acteurs seront à la recherche de solutions concrètes pour mettre en œuvre les engagements que les chefs d’Etat ont pris au 23e Sommet de l’Union africaine à Malabo, en juin dernier. A cette rencontre à laquelle le président du Faso, Blaise Compaoré, avait pris part, les chefs d’Etat africains avaient appelé à doubler la production alimentaire en Afrique, à réduire la pauvreté et à financer conséquemment le secteur agricole d’ici à 2025.
Pour contribuer à l’atteinte de ces objectifs, les participants au 4e AGRF, ont décidé de chercher les solutions dans la mobilisation de fonds et dans la recherche agricole appliquée. Ils s’intéressent aussi à l’implication de la jeunesse et des entreprises privées ainsi que l’inclusion des couches les plus vulnérables dans la chaîne de production. Ces participants sont des décideurs politiques, des leaders de la société civile ou sont issus d’associations d’agriculteurs, de représentants du secteur privé, d’associations de jeunes et de femmes ainsi que des scientifiques.
Le forum a débuté sans cérémonie à l’Hôtel Sheraton de Addis-Abeba, par deux panels de haut niveau. Le premier porte sur la «recherche pour nourrir l’Afrique» et le second sur «l’alimentation, les revenus et la sécurité alimentaire». Les experts, venus du Canada, de Chili, de l’Inde et d’Afrique ont rappelé que le continent est en retard pour l’investissement destiné à développer l’agriculture de façon générale, mais particulièrement pour soutenir la recherche dans ce secteur. Selon eux, le continent a intérêt à s’imposer comme un acteur de premier plan sur la recherche agricole et permettre à ses chercheurs de trouver des nouvelles techniques et pratiques innovantes, en travaillant dans les laboratoires et sur le terrain avec les producteurs.
«Il faut des recherches qui portent sur des approches innovantes, combinant les approches nouvelles avec de vielles approches», a déclaré Dominique Charron, du Centre canadien de recherches pour le développement international (CRDI).
«Il y a les plantes légumineuses pour augmenter la quantité d’azote dans le sol et la technique du microdosage, pour qu’il ait un impact maximum au bénéfice de la plante, sans surcharger les sols d’engrais», a-t-elle dit en guise d’exemple.
Pour Dr Yemi Akinbamijo, secrétaire exécutif du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA, sigle anglais), il faut toutefois des balises pour la recherche agricole sur le continent. Il pense que la recherche doit viser nécessairement le long terme et être soucieuse de l’environnement, de la réduction de la pauvreté et de l’inclusion des producteurs vulnérables.

Les technologies ne résolvent pas tout

Mais les experts sont conscients que les trouvailles scientifiques ne peuvent pas, à elles seules, suffire pour atteindre l’objectif de la sécurité alimentaire et le développement de l’agroéconomie. «Trouver des technologies adaptées ne resoud pas tout le problème. Fondamentalement, il est important de tenir compte des fermiers et de l’environnement dans lequel ils travaillent», ont-ils indiqué.
En outre, il faudra «tropicaliser» certaines recherches qui sortent de laboratoires des pays développés. A ce sujet, les responsables du CRDI estiment qu’en ce qui concerne les pays sahéliens comme le Burkina Faso, il faut orienter les rechercher sur les changements climatiques. Il faudra également un effort pour une meilleure gestion de l’eau et enfin donner une importance particulière au bétail. Au-delà des ressources financières qu’il apporte, ajoutent-ils, le bétail apporte de la fumure pour renforcer les sols sahéliens, pauvres et peu profonds.
Le forum est organisé par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) en collaboration avec l’Union africaine, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la Confédération d’Afrique australe des syndicats agricoles (SACAU), entre autres.
Au-delà de la problématique principale sur la sécurité alimentaire en Afrique, la rencontre s’articule autour de l’augmentation de la productivité alimentaire en dépit du changement climatique, la promotion de l’investissement agricole, le soutien à la modernisation des marchés agricoles et l’élimination des barrières commerciales intra-régionales. Les conclusions sont très attendues par les nombreux producteurs et entrepreneurs présents à la rencontre.


Aimé Mouor KAMBIRE
Depuis Addis-Abeba
mouorkambire@yahoo.fr
æ
Commentaires

Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment