Économie
Investir en Afrique : moult raisons de choisir le Burkina Faso
Publié le mardi 2 septembre 2014 | Sidwaya
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Au second jour du 3e Forum Afrique-Singapour, le jeudi 28 août 2014, le Burkina Faso a eu droit à trois quarts d’heure pour « se vendre ». Les opportunités d’investissements dans le pays ont suscité des intérêts.
Le ministre burkinabè de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Patiendé Arthur Kafando, dans un rôle de marketeur en chef, a présenté les bonnes affaires à faire au Burkina Faso. « Venez, il y a la paix, la stabilité, la sécurité, un excellent environnement pour les investissements », a-t-il dit, en substance, aux patrons d’entreprises d’Afrique et d’Asie réunis à Singapour. Le ministre Kafando a insisté sur les réformes dont le gouvernement burkinabè ne fait pas l’économie en vue de permettre aux investisseurs de tirer profit de leur mise mais aussi de contribuer au développement du pays. Il a cité, entre autres, une législation attractive, avec un code de travail qui ne lèse pas l’employeur, un code des investissements assorti de régimes fiscaux et douaniers particuliers pendant les cinq premières années de l’entreprise et un code minier en toilettage. Le marketeur de la destination Burkina Faso, en affaires, a également évoqué la facilitation de création des entreprises, « possible en 24h », a-t-il déclaré. Par ailleurs, Patiendé Arthur Kafando a revisité avec le public d’investisseurs potentiels tous les secteurs prometteurs au « Pays des Hommes intègres ». Dans le domaine de la production agricole, les filières coton, riz, niébé, sésame, noix d’acajou, fruits et légumes, etc., ont été présentées ainsi que leur marge de progression et leur « grande » valeur marchande. L’espace pour une production optimale de ces spéculations existe, a-t-il indiqué, en faisant un clin d’œil à Bagré Pôle, aux périmètres aménagés du Sourou, de la Kompienga, et bientôt, de Samendéni. Une bonne production agricole, a souligné le ministre Kafando, va ouvrir des perspectives heureuses pour les industries de transformation. « C’est surtout la transformation qui nous intéresse pour nous éviter d’exporter des produits bruts, sans valeur ajoutée », a-t-il avancé.
Retour sur investissement garanti
Les mines, avec l’or qui s’est érigé en premier produit d’exportation au Burkina Faso, ont naturellement occupé une place de choix dans la communication du ministre Patiendé Arthur Kafando. Il a reçu l’appui « expert » de son collègue Lamoussa Salif Kaboré, chargé du département des Mines et de l’Energie. Pour le dernier cité, le pays, avec ses sept mines d’or en activité, s’est hissé au quatrième rang africain des producteurs du métal jaune. Le ministre Kaboré a annoncé l’ouverture de presqu’autant de sites aurifères industriels d’ici à 2016, avant de dire que le sous-sol burkinabè n’a pas fini de livrer les secrets de ses entrailles. « Pas seulement en or, mais en d’autres minerais comme le manganèse, le zinc, le cuivre, le fer », a-t-il fait savoir. Lamoussa Salif Kaboré a aussi « vendu» les insuffisances du Burkina en matière d’énergie. Il a relevé que la demande reste importante dans ce secteur et que le pays prospecte « sérieusement » les possibilités d’investissements dans le solaire.
Les besoins de financements dans le secteur des transports dont les projets-phares sont la construction de l’aéroport de Donsin, de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, de la boucle ferroviaire, ont, en outre, été exposés. L’habitat et l’urbanisme, notamment la réalisation de logements sociaux et économiques ; le tourisme, surtout l’érection d’infrastructures hôtelières, sont également des secteurs à défricher, à écouter le MICA, Patiendé Arthur Kafando. Ces investissements qui peuvent être sous forme de partenariat public-privé ou directement, garantissent, à coup sûr, un retour sur investissement, a-t-il rassuré. Répondant aux inquiétudes d’un participant, il a dit aux investisseurs de ne point s’inquiéter, affirmant que c’est la bonne gouvernance qui caractérise le Burkina Faso.
Koumia Alassane KARAMA
(De retour de Singapour)
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