Du 4 au 5 décembre 2012, se tient au ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, la 5e réunion du comité de suivi de l’accord de coopération militaire et technique entre le Burkina Faso et la République du Mali. Cette rencontre intervient dans un contexte caractérisé par une crise sécuritaire sans précédent dans l’histoire de la sous-région. D’où, l’importance d’un tel conclave.
Suite aux travaux de la 6e grande commission mixte de coopération Burkina-Mali et en application des recommandations, se tient, à Ouagadougou, la 5e réunion du comité mixte de suivi de coopération militaire. L’objectif de la rencontre va permettre de suivre et d’évaluer les actions mises en œuvre à l’issue des recommandations de coopération militaire tout en veillant au respect des dispositions de l’Accord bilatéral militaire et technique entre les deux pays. Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Blaise Compaoré, par la voix du chef d’état-major général des armées, Nabéré Honoré Traoré, a déclaré que la rencontre va permettre de passer en revue tous les aspects de la coopération militaire entre le Burkina et le Mali.
Il a également ajouté que la tenue de la réunion va contribuer à renforcer les liens d’amitié, voire élargir les possibilités du champ de la coopération militaire des deux Etats. De l’avis du chef d’état-major général des armées, Nabéré Honoré Traoré, à travers le protocole d’Accord de coopération qui porte sur la formation des personnels, l’assistance technique, la participation à la réalisation d’infrastructures spécialisées et l’exécution conjointe de missions de sécurité, la vitalité des relations fraternelles et professionnelles entre les deux armées s’est accrue. « Selon les termes de l’accord, un comité mixte chargé d’en assurer le suivi et la mise en œuvre a été mis en place ; ledit comité tient chaque année une rencontre alternativement dans les deux pays », a indiqué le chef d’état-major des armées.
Par ailleurs, il a laissé entendre que la coopération militaire entre le Burkina et le Mali se consolide chaque jour et se matérialise par des actions concrètes et multiformes. Entre autres a-t-il relevé, l’accroissement des échanges de stagiaires entre les deux armées tant au niveau des officiers que des sous-officiers, la participation conjointe aux manœuvres organisées dans le cadre multinational de la l’USAFRICOM et de la force en attente de la CEDEAO et l’intensification des visites mutuelles d’autorités militaires. Nabéré Honoré Traoré a invité les membres du comité mixte de suivi à travailler dans un esprit de fraternité d’armes et de cohésion afin que les objectifs poursuivis soient atteints.
Il a souhaité qu’au terme de la rencontre, les deux pays puissent faire face aux défis sécuritaires auxquels ils sont confortés actuellement. Quant à l’ambassadeur du Mali au Burkina, Mamadou Traoré, il a mentionné que l’accord de coopération militaire entre les deux pays est l’occasion de se réjouir de l’intensification des échanges entre les armées des deux pays pour des mesures sécuritaires. Pour lui, les enjeux de la coopération résident dans la meilleure coopération entre les armées en vue de garantir la sécurité des populations. Car, a-t-il soutenu, sans la sécurité, il est difficile de concevoir des actions