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Situation politique nationale: « Si le pouvoir déclenche le référendum, le peuple ripostera par le contre-référendum », Salif Diallo,premier-vice président du MPP
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  Le Quotidien
MPP
© aOuaga.com par Séni Dabo
MPP : conférence de presse d`après-démissions
Lundi 1er septembre 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse au siège du parti au lendemain d`annonces de démissions de militants. Photo : Salif Diallo, 1er vice-président chargé de l`orientation politique du MPP




La direction politique nationale du Mouvement du peuple pour le progrès composée des trois vice-présidents que sont Salif Diallo, Simon Compaoré, Domba Jean-Marc Palm et du secrétaire général du parti, Clément Sawadogo ont présidé une conférence de presse, le 1er Septembre 2014, au siège de leur parti. En l’absence du président du parti, Roch Marc Christian Kaboré « en mission du parti , à Paris (France) », le principal interlocuteur des journalistes, Salif Diallo, premier-vice président chargé de l’orientation politique au MPP, a indiqué que la conférence de presse vise à faire le point des activités de leur parti, suite à la tenue du premier congrès ordinaire, du 5 au 6 avril 2014, à Ouagadougou. Pour lui, leur parti se porte très bien aux plans politique, idéologique et organisationnel, en dépit des démissions, qu’il dit être « instrumentalisées par l’autre camp ». « Au sein du peuple, nous avons plus de militants que le CDP », a-t-il dit. Il a réaffirmé leur refus de toute modification de l’article 37 de la Constitution sinon « Toutes les voies légales seront mises en œuvre par notre parti pour s’y opposer ».
Dans la matinée du 1er septembre 2014, des membres du bureau politique national, des militants, ont pris d’assaut le siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) pour assister à la conférence de presse organisée par leur parti. Au présidium, on pouvait voir le trio de vice-présidents du parti en compagnie du secrétaire général pour les nommer, Salif Diallo, Simon Compoaré, Domba Jean-Marc Palm et Clément Sawadogo. Un seul de ces membres de la direction politique du parti du soleil levant s’est entretenu avec les hommes de médias. Il s’agit du premier-vice président chargé de l’orientation politique, Salif Diallo, qui a précisé d’entrée de jeu, que la rencontre avec les journalistes a consisté à faire le point des activités menées par leur parti depuis le premier congrès ordinaire, du 5 au 6 avril 2014. « 13 fédérations sur 13 ont été mises en place dans les régions, 44 sections sur 45, 362 sous-sections sur 370, 4662 sur 8000 comités de bases dans les villages, ont été installés », a laissé entendre Salif Diallo. Il a soutenu que les sections internationales en Europe, comme en Afrique et en Amérique, ont été également mises en place. Toute chose qui fait dire au premier-vice président du MPP que leur parti est « en marche avec beaucoup de vitalité pour l’alternance au Burkina ». Il a fait un clin d’œil aux paysans, aux forces de l’opposition Burkinabè, dans leur ensemble et aux structures africaines et européennes de leur parti. Du haut de ses acquis, « l’espoir est permis pour un meilleur devenir et le Burkina avance inexorablement vers une démocratie ».

« Ces démissions ne peuvent pas égratigner le MPP »

Comme on pouvait s’y attendre, des démissions ont été récemment enregistrées au sein du MPP et sur cette question, Salif Diallo dans un langage direct et fougueux, qu’on lui reconnaît, n’a pas mâché ses mots. « Ce sont des individus qui n’ont pas fait plus de deux heures de temps au MPP. Ce sont des démissions instrumentalisées et ridicules qui ne peuvent pas égratigner le MPP. Ceux qui pensent qu’au MPP, c’est pour boire et manger, ils peuvent repartir. Nous sommes engagés au combat avec le peuple pour un changement au Burkina. Les démissions orchestrées ne préoccupent pas le MPP, chaque jour, il y a des adhésions de qualité au MPP. Ceux qui défendent le référendum au MPP, se sont trompés de maison. Il y aura toujours des intellectuels fragiles qui vont monnayer leur position contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Ce ne sont que quelques quidam», a expliqué le conférencier. En ce qui concerne les questions d’actualité comme le référendum, elles n’ont pas été occultées par les hommes de médias qui ont voulu connaître la position du MPP si toutefois le référendum était convoqué par le président du Faso. « Notre position est connue sur la question. Nous refusons toute modification de notre Constitution qui doit rester en l’état. On ne peut pas réviser la Constitution pour l’intérêt d’un individu. L’article 168 de notre Constitution proscrit tout pouvoir personnel. Seul le peuple est souverain. Si le pouvoir déclenche le référendum, le peuple ripostera pour le contre-référendum. Au sein du peuple, nous avons plus de militants que le CDP», a martelé Salif Diallo.

Dialogue politique : « On n’en demande pas »

Au nombre des interrogations relevées par les journalistes, a figuré la question du dialogue politique prôné par le Front républicain. Quelle est la position du MPP face au dialogue politique promu par le pouvoir et ses alliés? En guise de réponse, Salif Diallo a soutenu ceci : « Nous luttons pour l’alternance contre toutes tentatives de tripatouillage de la Constitution. Le premier dialogue, c’est cela. Le MPP n’est pas là pour des compromissions d’appareil. Nous ne sommes pas là pour faire des tractations souterraines pour rentrer au gouvernement. Toutes tentatives de compromissions sont dénoncées au MPP. S’il le faut, il faut des discussions saines et transparentes. Nous n’avons pas été touchés et nous n’en demandons pas. Notre plate-forme est connue c’est le refus de réviser l’article 37 de la Constitution ». Le conférencier a expliqué qu’au sein du MPP, il y a aucun nuage entre aucun membre du Bureau politique national. « Nos adversaires inventent des rumeurs pour masquer leur propre peur », a-t-il justifié. A propos du récent sommet des chefs d’Etat à Washington où le président du Faso a pris part, le conférencier du jour a relevé la position des Etats-Unis par rapport au tripatouillage des Constitutions. Pour lui, on n’a pas besoin d’hommes forts mais d’un peuple fort. « Avec le peuple, on vaincra tôt ou tard », a-t-il dit.

Les précisions de Simon Compaoré

Au sortir de la conférence de presse, Simon Compaoré, deuxième-vice président a procédé à des mises au point sur certaines questions des journalistes. « Le directoire a un premier responsable, c’est pourquoi nous n’avons pas cru bon de nous relayer mais je tenais à vous donner des compléments d’informations, a-t-il introduit, avant de préciser que leur parti dispose de cartes pour les militants et que les cartes sont différentes selon qu’il s’agit d’un militant de base ou d’un membre du bureau politique national ou d’un militant des marchés et yaars. « Dans les semaines et mois à venir, ces cartes seront éditées pour qu’on puisse les remettre à nos militants. Pour nos militants de l’extérieur, nous avons des cartes sur lesquelles, on a mis le nom de la ville et le nom du pays », a mentionné 2e vice-président. « A propos du dialogue politique, quelque fois, on nous prend comme des va-t-en guerre. S’il y a des gens qui sont pour le dialogue, c’est bien nous. Etant au CDP, nous avons tenté de discuter pour dissuader nos anciens camarades de faire en sorte que le Sénat ne soit pas implémenter contre la volonté du peuple pour lequel il est mis en place. Nous avons suggéré de discuter mais il n’y a pas eu d’oreilles attentives. Pour la révision de l’article 37, même si on était d’accord au début, nous avons vu qu’au fur et à mesure qu’on avançait l’immense majorité de la population est contre. Pour cela et pour préserver la paix sociale, nous avons demandé de remettre en cause nos positions anciennes. Sur ce point nous n’avons pas été écoutés. Aujourd’hui, nous sommes obligés de repartir vers la société civile. Lorsqu’on pense ou qu’on se dit fort lorsqu’on voit les tendances, on doit se raviser. Il n’y a pas de honte à cela pour revenir à des positions justes et préserver la paix », a-t-il poursuivi. En ce qui concerne les démissions, Simon Compaoré a laissé entendre que lorsque des individus louent un hôtel à eux-seuls ou occupent la salle des archives nationales, invitent des journalistes, déplacent la télévision nationale pour lire des déclarations qu’ils ont de la peine à lire, cela veut dire que ce sont des gens qui ont écrit et qui leur ont demandé d’aller lire1

Par Soumoubienkô Roland KI
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