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Crash du vol AH 5017: Une équipe d’enquêteurs judiciaires à Ouaga pour faire la lumière

Publié le mardi 2 septembre 2014 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Crash du vol d`Air Algérie : un expert français séjourne au Burkina
Jeudi 14 août 2014. Ouagadougou. Emmanuel Delbarre, expert français membre de la commission d`enquête sur le crash du vol AH 5017 d`Air Algérie, séjourne au Burkina et a rencontré les familles des victimes

Une équipe d’enquêteurs chargée de l’enquête judiciaire du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie a rencontré les parents des victimes, le lundi 1er septembre 2014, à Ouagadougou pour échanger sur l’accident et donner plus d’éclaircissements sur les causes du drame.
Les causes du crash du vol AH 5017 de Air Algérie restent jusque-là peu connues. Pour éclairer les familles des victimes sur le drame, une équipe d’enquêteurs français, chargée de l’enquête judiciaire, s’est rendue à Ouagadougou. Elle a tenu une rencontre à huis clos avec les parents de victimes, le lundi 1er septembre 2014, pour échanger sur le crash afin de leur permettre d’avoir de plus amples informations. Les enquêteurs chargés de cette affaire sont, entre autres, le capitaine Philippe Molé, commandant de la division de lutte contre les atteintes à la sureté et à la sécurité aériennes, et l’adjudant Fabrice Chailloux, enquêteur de police judiciaire. Selon Philippe Molé, la mission principale de son équipe est de chercher et d’expliquer les causes de l’accident et de « voir éventuellement si cela n’est pas dû à des négligences, des fautes, des dysfonctionnements ou des infractions de personnes physiques ou morales ». « Cela va de l’équipage à la compagnie aérienne en passant par le coté mécanique et l’entretien » a-t-il précisé. Bien que les deux enregistreurs ont été endommagés, Philippe Molé a rassuré que son équipe est en train de travailler sur les données du deuxième appareil afin qu’elles puissent leur servir de piste. La présence de l’équipe d’enquêteurs à Ouagadougou ne se résume pas seulement à rencontrer les parents de victimes. Etant donné que le départ de l’avion s’est fait à Ouagadougou, Philippe Molé a indiqué que son équipe est venue demander le concours du Burkina afin de tirer beaucoup d’informations. « Nous entretenons d’excellents contacts avec les autorités et la justice burkinabé. Ce qui fait qu’elles ont accepté de nous aider », a-t-il laissé entendre. Il s’est dit confiant de pouvoir mener à bien cette mission et de fournir les explications sur les causes de l’accident aux familles des victimes. Et, ce n’est pas de l’expérience qui manque au capitaine Philippe Molé. « A titre d’expériences, nous pouvons vous dire qu’on a dirigé l’enquête sur le Rio-Paris, également sur le vol Comores. J’ai dirigé l’enquête sur la Ouest-caribéenne sur la M 282 qui s’est écrasé en 2005 au Venezuela avec 152 français à bord. Donc je connais parfaitement cet avion. Et d’ailleurs, j’ai la qualification sur la machine. On sait à peu près de quoi on parle. C’est pour cela qu’on a été choisi », a rassuré Philippe Molé.

Les informations utiles
à l’enquête

Concernant les informations recherchées par l’équipe d’enquêteurs, Philippe Molé a fait savoir qu’il s’agit de tout ce qui est en rapport avec le départ de l’avion. « Pour éviter toute sorte de complot qu’on peut rencontrer, il faut qu’on démontre qu’au départ, l’avion est fait normalement de rayons X » a-t-il soutenu. « Le front inter tropical a été mis en place dans l’affaire de Rio-Paris et on sait que dans ce dossier, il y a un élément contributif. On sait également que l’avion a été dérouté plusieurs fois. Ce sont des éléments de départ, et c’est important pour pouvoir connaitre les performances de l’appareil » a indiqué Philippe Molé1

Par Ramatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)