Société
Affaire trafic de bébés : Hama Amadou, une couille molle ?
Publié le lundi 1 septembre 2014 | L`Observateur Paalga
© Autre presse par DR
Hama Amadou, président de l`Assemblée nationale et principal opposant du Niger |
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qu’est-ce qui peut bien expliquer réellement que le président de l’Assemblée nationale du Niger fuie à ce point la justice de son pays ? Ainsi, dès la levée de son immunité parlementaire, obtenue par le gouvernement de son pays dans le cadre de l’enquête sur le trafic de bébés, Hama Amadou a d’abord enjambé le mur mitoyen entre son pays et le Burkina (voir L’Observateur paalga n°8693 du vendredi 29 au dimanche 31 août 2014).
Ce faisant, il a refusé de rejoindre sa 2e épouse en détention pour être coentendu avec elle par la justice ; ensuite, alors qu’on en était encore à se demander s’il était en exil à Ouagadougou ou simplement en transit, on apprendra qu’il a quitté le pays des hommes intègres vendredi à bord de Brussels Airlines pour, en principe, la Belgique. S’y est-il rendu ? Où a-t-il finalement déposé son baluchon ?
En tout cas, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, nous n’avions pas d’information sur la destination de l’opposant fugitif. A ce sujet d’ailleurs, on peut se demander jusqu’à quand il fuira et jusqu’où il ira pour échapper à ce que lui-même et ses partisans n’ont cessé d’appeler harcèlement politique. Même que l’opposant n°1 au président Mahamadou Issoufou a laissé une lettre ouverte dénonçant 12 mois de harcèlement. On veut bien y croire, mais encore faut-il qu’Hama se présente de bonne foi devant cette justice nigérienne et que celle-ci échoue à établir sa culpabilité, la charge de la preuve incombant à l’accusateur ! Car sa seconde épouse est détenue pour «supposition d’enfants», et lui doit se soumettre à différents tests prouvant qu’il en est le père biologique.
C’est à se demander si, cherchant juste à se soustraire à la justice de son pays, Hama Amadou n’a pas mis une croix sur ses ambitions politiques, car même si elle n’arrivait pas à le rattraper, il n’aurait aucunement prouvé qu’il est blanc comme neige dans cette affaire, qu’il est toujours crédible, digne de confiance. Dans le pire des cas, si l’entraide ou la coopération judiciaires internationales permettaient à son pays de lui mettre le grappin dessus, il pourrait boire le calice jusqu’à la lie.
Tout au plus, Hama Amadou peut-il reprocher à ses adversaires de vouloir sa perte politique, ce qui est de bonne guerre, raison pour laquelle il n’aurait pas dû leur prêter le flanc.
Et puis, fuir en pareil cas, telle une couille molle, abandonnant femme et «enfants» à leur sort, n’est-ce pas le comble pour un chef de famille et perdre la fa ce aux yeux de la société ?
Ahl-Assane Rouamba
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