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Respect de la réglementation économique : les commerçants de Kalsaka s’initient aux bonnes pratiques
Publié le lundi 1 septembre 2014  |  Sidwaya




Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, à travers sa direction régionale du Nord, a organisé, le 28 août 2014 à Kalsaka, province du Yatenga, une campagne de sensibilisation, d’information et de formation des acteurs du commerce au respect de la réglementation économique. Une sortie qui a surtout permis aux commerçants de comprendre le bien-fondé du contrôle des prix des produits de grande consommation.

Dans le cadre des mesures sociales prises par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations, le Ministère en charge du commerce a pris des dispositions pour réglementer les prix des produits de grande consommation. Toutefois, ces textes en vigueur restent encore méconnus de certaines localités du pays. C’est pourquoi, le Directeur régional (DR) en charge du commerce du Nord, Yacouba Bila, accompagné de ses collaborateurs, a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des commerçants de Kalsaka, localité située à plus de 70 kilomètres de Ouahigouya. A l’en croire, les équipes chargées du contrôle des prix ont eu des difficultés lors de leur précédent passage dans ce bourg, suite à un refus catégorique des commerçants de se faire contrôler. D’où la nécessité de les sensibiliser et de les former à la réglementation en vigueur, tout en leur apprenant les bonnes pratiques en matière commerciale. D’entrée, c’est le directeur de la concurrence et de la répression des fraudes, Abdoulaye Coulibaly, qui va donner un cours magistral sur les règles du commerce aux participants de l’atelier. Il a parlé des obligations et des interdits que le commerçant doit maîtriser dans son métier pour mieux l’exercer. Pour M. Coulibaly, la carte professionnelle, la facturation des produits et la publicité des prix, à travers le marquage, l’étiquetage et l’affichage sont obligatoires pour le commerçant. Aussi, a-t-il ajouté, celui-ci doit s’assurer de la qualité de ses produits par la vérification des dates de péremption. Concernant les interdits, M. Coulibaly a cité la vente sauvage (occupation illégale de l’espace), le refus de vente, la vente à perte, la publicité mensongère, la fraude, les produits prohibés, etc. Cependant, a-t-il expliqué, il y a des cas où le refus de vente et la vente à perte peuvent être autorisés par la loi. C’est lorsque le client, en achetant le produit, a l’intention de nuire ou s’il a volé son argent ou encore si les produits à vendre sont démodés ou presque périmés. Quant au DR, il a fourni des informations sur les dix-huit produits de grande consommation retenus (riz, maïs, sucre, huile, farine, ciment, hydrocarbures…) et la manière dont le contrôle des prix doit se faire dans les boutiques. Pour ce faire, il a exhorté les commerçants à accepter les agents de contrôle comme des collaborateurs, en leur permettant de faire convenablement leur travail. M. Bila a insisté sur l’obligation de respecter les prix fixés pour les produits de grande consommation, tout en indiquant que seul le prix du transport peut y être ajouté. Mais les commerçants ont du mal à accepter le principe, car à les entendre, la distance séparant leur localité de Ouagadougou, l’état défectueux des routes et les tracasseries douanières leur donnent des coûts supplémentaires à supporter, amenuisant du même coup, leurs bénéfices. Ils ont, en outre, dénoncé le manque de courtoisie de certains agents lors des contrôles. Dans les échanges houleux, chaque partie a tenté par tous les arguments de convaincre l’autre. Mais en définitive, les commerçants ont dit avoir compris le bien-fondé de la réglementation économique, ainsi que l’intérêt des échanges. «Par ces échanges, nous savons maintenant ce qu’il faut faire, sinon avant, on ignorait beaucoup de choses. Nous allons passer l’information aux autres», s’est réjoui le président de l’Association des commerçants de Kalsaka, Idrissa Ouédraogo. Tout en remerciant l’équipe de la mission, il a souhaité que l’initiative soit renouvelée, afin de leur permettre de maîtriser les rouages du commerce.


Mady KABRE
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