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Carrière de Globex à Gonsé : un dynamitage à ciel ouvert secoue Ouaga
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  Le Quotidien




Les populations de Ouagadougou étaient plongées dans la peur, le mardi 26 août 2014, suite à une forte détonation entendue vers 13h aux alentours de la carrière. Pour rassurer les citoyens, la gendarmerie nationale n’a pas tardé à faire un communiqué dans lequel elle mentionnait que deux explosions entendues provenaient d’une carrière exploitée par la société Globex dans la localité de Gonsé, dans la circonscription de Saaba. Nous nous sommes rendus dans la matinée du 27 août 2014, sur les lieux de la détonation.

Lorsque nous arrivions sur les lieux de l’explosion, dans la carrière exploitée par la société Globex à Gonsé, tout avait l’air de fonctionner normalement. Çà et là, les ouvriers vaquaient tranquillement à leurs occupations. A côté, deux équipes dont l’une dépêchée par la direction générale des carrières et l’autre par le Bureau des mines et de la géologie du Burkina, étaient également présentes sur les lieux. Ces deux équipes tentaient également de comprendre les circonstances dans lesquelles a eu lieu la forte détonation. Pendant que nous attendions d’avoir plus d’informations, il est ressorti des échanges entre le responsable de la carrière joint au téléphone et le chef d’équipe des délégations pré-citées que le magasin dans lequel était stocké le matériel de dynamitage ne répondait pas aux normes sécuritaires et contenait un nombre assez important de détonateurs.

Pour revenir à ce qui s’est passé, le 26 août dernier, un ouvrier nous renseigne que c’est suite à un dynamitage de granite que s’est produite la forte détonation. En effet, il a indiqué que le concasseur de la société est à Bobo où il effectue des travaux, depuis presqu’une année. Ces travaux étant en phase terminale, les ouvriers restés à Ouagadougou s’organisaient pour la reprise du chantier de Gonsé. Par manque de concasseur, les ouvriers ont eu l’idée de délocaliser le dynamitage sur une digue construite sur le site de la carrière. Cette action s’étant exécutée à l’air libre, le bruit a retenti plus fort que d’habitude. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser ou imaginer, les travailleurs de la carrière et les riverains n’ont pas perçu de la même manière le bruit émis par le dynamitage comme cela a été au niveau des populations de Ouagadougou et environs.

Le dynamitage à ciel ouvert n’est-il pas dangereux pour
les riverains ?

A cette question, les ouvriers nous ont rassuré qu’une telle pratique ne présente pas d’énormes risques. Bien au contraire, elle évite l’éparpillement des pierres que l’on constate avec la méthode habituelle qui, elle consiste à perforer avec le concasseur le granite. La preuve en est que lorsque la société s’apprête à faire un dynamitage, des signaux à l’aide, notamment de sirènes et de fanions sont envoyés aux populations, afin qu’elles s’éloignent. La méthode utilisée récemment ne nécessitait même pas, selon les explications, que les ouvriers présents sur le site de la carrière se mettent à l’abri.

Quant aux populations riveraines qui ont l’habitude de ce type de bruit, celui entendu dernièrement les a apparemment donné un peu de frayeur. Ce n’est pas Dominique Ouédraogo et Emilienne Nikiéma qui nous en diront le contraire. « Le jour de la détonation, j’ai reçu un appel d’un village voisin appelé Bougtenga. Mon interlocuteur était inquiet et s’est posé la question de savoir l’origine de la détonation. Je l’ai rassuré qu’il s’agissait des travaux de la carrière. Il est bien vrai que nous sommes habitués aux détonations dues au dynamitage, mais cette fois-ci nous avons eu de la frayeur. C’est pourquoi, nous préconisons que des mesures soient prises pour notre propre sécurité et celle de nos habitations. La détonation a causé des fissures de nos habitations », a confié Dominique Ouédraogo 1

Par Clémence Zinaba, Raogo Hermann OUEDRAOGO et Shaïda Bado (Stagiaire)
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