Insécurité à Ouagadougou: un réseau de 6 malfrats mis hors d’ état de nuire par l’unité d’intervention polyvalente #aOuaga

News

Société

Article

Société

Insécurité à Ouagadougou: un réseau de 6 malfrats mis hors d’ état de nuire par l’unité d’intervention polyvalente

Publié le jeudi 28 aout 2014 | Le Quotidien

© AIB par DR
La Direction provinciale de la Police nationale de la Gnagna (DPPN, Est) a présenté le lundi 14 avril 2014 à la presse, six présumés coupables d’attaque à mains armées , tous originaires de la province de la Gnagna

Le samedi 16 août 2014, l’unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) a mis hors d’état de nuire un réseau de malfrats spécialisés dans des vols avec effraction. Avec à leur actif le vol de 12 motocyclettes, 2 téléviseurs écrans-plasma, des téléphones portables et des bijoux, le réseau constitué de 6 malfrats a été présenté aux hommes de médias, le mercredi 27 août 2014. C’était à l’occasion d’un point de presse animé par le commandant de l’UIP-PN, le commissaire de police Omar Soulama, dans son quartier général, sis à Ouaga 2000.
« Le samedi 16 août 2014, nous avons été saisis par une personne digne de foi désirant garder l’anonymat qu’un individu, conducteur de tricycle, détenait deux portables, probablement des produits de vol. Selon la même source, une motocyclette de marque Yamaha 135, des bijoux, une somme de 600 000 F CFA auraient été emportés au cours de vols ». Voici en substance les propos du commandant de l’UIP-PN, le commissaire de police, Omar Soulama, pour situer l’objet de la rencontre avec les hommes de médias. Fort de ces informations, la brigade de recherches de l’UIP-PN a pu interpeller l’intéressé. A la suite de son interrogatoire, ce dernier va avouer qu’il ne serait pas le seul à opérer. Aussi va-t-il dénoncer 5 autres complices qui vont être interpellés à leur tour, le 22 août 2014. C’est ainsi que Souleymane Kaboré, né en 1984 à Ouagadougou, chef de la bande, Nabouyré Kaboré alias « tout petit », né le 1er janvier 1981, à Gounghin (Ouagadougou), Salifou Congo, né le 1er janvier 1984, Wendemi Kinda, Gilbert Yanogo et Souleymane Zoungrana sont tous tombés dans les nasses de l’unité intervention polyvalente de la police nationale.

Du mode opératoire

A en croire le commandant de l’UIP-PN qui, pour la circonstance, était entouré de son Adjoint, le commissaire de police, Issa Zongo et de la chargée de la communication de la police nationale, Minata Traoré, les malfrats disposaient d’un mode opératoire assez spectaculaire et opéraient à l’aide d’une voiture de marque Nissan Sunny dont l’immatriculation est 11N 007 et des gris-gris qui plongeaient leurs victimes dans un profond sommeil. Ainsi pour arriver à leurs fins, Souleymane Kaboré et ses acolytes disposaient de plusieurs moyens. En effet, la première méthode consistait à localiser les maisons des victimes dans la journée. Pour ce faire, Nabouyré Kaboré alias « tout petit » se chargeait de cela, avec son tricycle, il proposait ses services. Profitant de l’occasion, il passe un œil sur tous les coins et recoins, dans le domicile de la future victime. Nuitamment, ces délinquants reviennent pour leur opération proprement dite. Pendant qu’un groupe fait le guet, a laissé entendre le commandant de l’UIP-PN, les autres se chargent de casser la porte et emportent tout ce qui les intéresse. La deuxième méthode consiste à passer par la toiture et à l’aide de ciseaux, ils découpent la tôle et descendent dans la maison. Une fois à l’intérieur, ils ouvrent la porte pour faire sortir le matériel qui les intéresse. Un troisième mode opératoire de ces malfrats consistait à faire le guet dans les cours communes (célibatériums) dépourvues de douches internes. Convaincus que tôt ou tard, un habitant de la cour va sortir pour aller dans les toilettes. Alors ils s’introduisent dans la maison de ce dernier, si toutefois celui-ci n’avait pas pris le soin de refermer la porte à clef. Une fois à l’intérieur, ils attendent que l’intéressé regagne sa chambre pour s’endormir. Une fois l’individu plongé dans son sommeil, il ouvre la porte et s’empare de tout ce qui se trouve dans la maison. Selon Omar Soulama, les délinquants appréhendés par ses hommes seraient à leur première arrestation. Toutefois, il a fait savoir que l’un d’eux aurait affirmé qu’il était en contact avec un avocat qui le ferait libérer dans tous les cas.

Une bande apparemment bien organisée

Pour le commandant de l’UIP-PN, la bande était apparemment bien organisée. Car chacun, d’entre eux avait un rôle. Tenez ! Le chef de la bande, Souleymane Kaboré, coordonnait les opérations. C’est lui qui détenait le butin après les vols et se chargeait de contacter les autres membres pour changer l’immatriculation des engins volés et d’en trouver les cartes grises. Justement parlant du changement de l’immatriculation et de cartes grises, c’était la spécialité de Wendemi Kinda. Celui-ci était chargé de trouver les documents pour la vente des engins volés, en contactant le falsificateur des numéros de série. Nabouyré Kaboré alias « tout petit » était celui qui était chargé de localiser les domiciles des futures victimes et de planifier l’opération avec les autres membres du groupe.Salifou Congo, quant à lui, était le spécialiste des vols avec effraction. Il se chargeait de casser les portes. Quant à Gibert Yanogo et Souleymane Zoungrana, ils étaient les receleurs de la bande. Pendant que le premier était chargé de recueillir les bijoux volés, le second, bijoutier de son état, se chargeait de les fondre pour faciliter leur vente. Ces délinquants, à en croire le commandant de l’UIP-PN, vont être conduits au service régional de police judiciaire pour la suite de l’enquête. Omar Soulama a saisi l’occasion pour traduire ses remerciements aux populations pour leurs collaborations avec les forces de sécurité. Il les a invités à persévérer dans cette lancée 1

Par G. Maurice BELEMNABA