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Route Dédougou-Nouna-frontière du Mali: une partie du tronçon se dégrade déjà
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  Sidwaya
Route
© Autre presse par DR
Route Dédougou-Nouna-frontière du Mali




Avec les grandes pluies du mois d’août, une menace certaine pèse sur une partie de la route Dédougou-Nouna-frontière du Mali. Les usagers et les populations riveraines de cet axe assistent à une dégradation précoce de cette voie de 143,7 km dont le bitumage a été financé à hauteur de 30,8 milliards F CFA par le Millennium challenge account (MCA). A peine réceptionnée le 31 mai 2014 par le président du Faso en personne, cette infrastructure qui devrait participer au désenclavement de la région de la Boucle du Mouhoun est aujourd’hui une grande source d’inquiétudes. Voici le constat à la date du 19 août 2014 dernier.

Aussitôt réceptionnée, aussitôt menacée et dégradée sérieusement ! La double euphorie enregistrée lors du lancement des travaux de bitumage de la route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali, le 19 janvier 2012 et la réception provisoire, le 31 mai dernier, s’estompe peu à peu dans la région de la Boucle du Mouhoun. Elle pourrait virer au cauchemar ou même constituer encore une grande honte du secteur des travaux publics au Burkina Faso. Des signes évidents d’une déconfiture précoce sont apparus entre Djibasso et la frontière du Mali. Ceux-ci remettent en cause la qualité de la voie. Les pluies ont déjà fortement causé le rétrécissement de la chaussée par endroits et les flancs des ponts subissent des fissures avancées. « C’est vraiment écœurant ce spectacle désolant. Si à chaque fois, il faut construire et revenir raccommoder, c’est comme si l’on souscrit à un progrès à reculons. D’ailleurs, la manière dont le chantier était conduit n’était pas rassurant. Des doutes planaient sur l’exécution des travaux. Les autorités ont été interpellées sur des manquements visibles à l’œil nu mais cela a été des cris dans le désert. Aujourd’hui, la réalité est là et très pénible à accepter», se plaint Moutien Barthélémy Kiénou, responsable de Comité villageois de développement (CVD) de Madouba. Malgré le colmatage opéré aux premières heures de cette dégradation précoce par l’entreprise adjudicataire, SOROUBAT, la route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali est aujourd’hui au cœur de toutes les interrogations, voire des inquiétudes. Ce rafistolage n’a pas pu dissiper les doutes des usagers et des populations riveraines sur cette infrastructure de 143,7 kilomètres acquise grâce à un financement de 30,8 milliards F CFA du peuple américain. Les travaux ont été réalisés, dans un premier temps, par le groupement d’entreprises ATP/SOROUBAT. Après quelques mois d’exécution en duo, ATP cède ses tâches de chantier à son partenaire. C’est donc SOROUBAT, une entreprise tunisienne, qui va entreprendre et boucler seule la quasi-totalité des travaux dont le résultat laisse pantois plus d’un. Avec cette déconvenue sur la route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali, l’élan de désenclavement de la région de la Boucle du Mouhoun semble prendre du plomb dans l’aile. Si l’axe Koudougou-Dédougou constituant l’autre portion de 130 km de la Route nationale 14 résiste jusqu’à présent admirablement aux aléas climatiques, celui devant symboliser durablement l’amitié entre les Etats-Unis et le Burkina Faso commence à être méconnaissable à Madouba, à Bouakuy et à Dina. Désemparés, le maire et le préfet de Madouba se sont empressés de faire part de leurs vives préoccupations à l’administration par le biais du haut-commissaire de la province de la Kossi, Antoine Ouédraogo. «Nous avons rendu compte à la hiérarchie », a-t-il admis à cet effet. Le directeur provincial des Infrastructures de la Kossi, Emmanuel Kagambèga, a d’emblée reconnu l’effectivité d’une dégradation précoce de la route. « Le point crucial se situe dans le village de Bouakuy où l’eau monte et engloutit les dalots, entraînant ainsi une érosion des talus de remblai. A ce niveau, deux hypothèses peuvent être émises : soit les ouvrages hydrauliques sont sous dimensionnés, soit une quantité exceptionnelle de la pluie du 31 juillet est parvenue à occasionner de tels dégâts », a-t-il
souligné.
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