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MPP : plus de 200 militants annoncent leur retour au CDP

Publié le mardi 26 aout 2014 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
MPP : plus de 200 militants retournent au CDP
Mardi 26 août 2014. Ouagadougou. RAN hôtel Somkièta. Des militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition), au nombre de 220, ont animé une conférence de presse pour annoncer leur démission de ce parti et leur intention de retourner à leur parti d`origine, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir)

Des démissionnaires du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition) ont animé une conférence de presse ce matin du 26 août 2014 à Ouagadougou. Elle a été l’occasion pour eux d’officialiser leur démission de ce parti créé par des démissionnaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) pour retourner dans ce parti dont ils avaient claqué la porte en début d’année.

Selon Mohamed Touré, porte-parole des démissionnaires et ancien membre du Bureau politique national (BPN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ils étaient au départ 316 militants qui ont décidé de rendre leur tablier du parti. Mais 96 d’entre eux ont demandé un temps de réflexion avant de prendre une décision finale si fait qu’à l"heure de la conférence de presse dans la matinée du 26 août, ils sont effectivement 220 militants à avoir effectivement rendu leur démission du parti du trio Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré. Dans la déclaration liminaire lue par Moussa Corneille Kadio, les démissionnaires, jeunes pour la plupart, expliquent leur attitude par la "reproduction des tares" dénoncées par les premiers responsables du MPP au moment de leur départ du CDP, l’existence de clans et de pratiques peu recommandables, l’exacerbation des ambitions dans certaines sections régionales du parti où des militants ont failli en venir aux mains lors de la mise en place des instances. Les démissionnaires disent également avoir adhéré au MPP en croyant que "ce parti incarnait le changement" mais ils ont été déçus à l’arrivée au regard de l’usage de "méthodes antidémocratiques", de "manque de vision politique". Au vu de ce qui précède, ils font savoir que leur "devoir est de retourner au bercail, au CDP, qui a pris conscience de ses erreurs". Un retour qui, disent-ils, a été décidé en toute âme et conscience et après une analyse du fonctionnement du MPP. Les jeunes démissionnaires s’engagent à nouveau à servir le parti qu’ils avaient quitté et demandent pardon pour leur attitude passée.
Dans la partie réponse aux questions, Mohamed Traoré qui fait office de porte-parole des démissionnaires, a fait savoir que lui et les autres quittent le navire MPP au regard du positionnement du parti dans l’opposition, son rejet de la révision de l’article 37 de la Constitution. Or, les nouveaux démissionnaires, et foi de leur porte-parole, soutiennent le référendum qui est moyen de sollicitation du peuple pour trancher une question qui divise les politiciens. A la question de savoir si le CDP va les accepter à nouveau malgré leur mea culpa, celui qui est également le président sortant du Conseil régional de la jeunesse du Centre que le parti au pouvoir qui a connu "un grand changement" ne va pas refuser des militants qui reviennent après s’être rendus compte qu’ils s’étaient trompés en claquant la porte. Il a fait savoir qu’ils ont d’abord démissionné du MPP avant de demander à adhérer à leur parti d’origine. Malgré ses explications, le porte-parole a eu du mal à convaincre bon nombre de journalistes du sérieux des arguments avancés, de leurs convictions politiques et du mauvais exemple qu’ils donnent en tant que jeunes.
Outre les journalistes, des démissionnaires ont assisté à la conférence de presse.

Séni DABO