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Prévention d’Ebola : les journalistes burkinabè mis à contribution

Publié le mardi 26 aout 2014 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Prévention d`Ebola : les journalistes burkinabè mis à contribution
Lundi 25 août 2014. Ouagadougou. Le ministère de la Santé a organisé une rencontre de briefing des journalistes sur la maladie à virus Ebola

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Prosper Amédée Guiguemdé, a présidé une rencontre de briefing des hommes de média sur la maladie à virus Ebola (MVE) dans l'après-midi du 25 août 2014 à Ouagadougou. Elle a consisté en la présentation en powerpoint de thématiques liées à la maladie et à des questions-réponses.
La première présentation a porté sur les généralités sur la maladie à virus Ebola, la deuxième sur les actions de prévention entreprises par le Burkina et les perspectives. La troisième présentation a trait aux messages clés à retenir en matière de communication en temps de flambée épidémique. Les attentes vis-à-vis des journalistes dans ce contexte de menace d'Ebola au regard de sa présence dans la sous-région ouest-africaine ont été également présentées.
La présentation sur les généralités sur le virus et la maladie Ebola a fait ressortir, par exemple, que le virus à l'origine de la maladie, qui porte le nom d'une rivière de l'ex-Zaïre où il a été identifié pour la première fois en 1976, est de la famille des filoviridae. Jusque-là 5 souches de ce virus sont connues et 4 provoquent la maladie chez l'homme : Zaïre, Soudan, Côte d'Ivoire et Gabon. Les généralités ont également fait ressortir le mode transmission de la MVE, ses manifestations cliniques, le diagnostic et la prise en charge, les mesures préventives.
Faisant sien l'adage selon lequel mieux vaut prévenir que guérir, le Burkina a pris les devants en entreprenant des actions contre Ebola bien qu'aucun n'ait été officiellement notifié jusque-là. La deuxième présentation a mis l'action sur lesdites actions en faisant ressortir, par exemple, le renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux, la tenue d'une série de rencontres avec différents acteurs et partenaires de la santé, l'élaboration d'un plan opérationnel de communication en matière de lutte contre la MVE d'un coût d'environ 13,5 milliards de F CFA, etc.
Dans la présentation sur les messages clés à retenir, Rodrigue Barry, chargé de communication de la représentation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui a séjourné en Guinée Conakry pour aider à la gestion de l'épidémie d'Ebola, a mis l'accent sur les caractéristiques d'une communication en temps de flambée épidémiologique. Il a souligné le rôle des médias dans ce genre de contexte et la nécessité pour leurs animateurs de donner de bonnes informations.
Dans la situation de psychose créée par Ebola, le ministère de la Santé a des attentes vis-à-vis des journalistes. Il s'agit de diffuser, d'échanger les informations sur la prévention de la MVE à travers les médias; de signaler promptement tout cas suspect, rumeur, malade et contact auprès des services de santé les plus proches. Un numéro vert, le 80 00 11 20, existe à cet effet tant pour les journalistes que pour les citoyens. Il est également attendu des hommes et femmes de média de ne pas se fier aux croyances néfastes et aux rumeurs; de suivre les instructions et conseils des agents de santé, des communicateurs et autres mobilisateurs autorisés; de respecter les instructions des autorités sanitaires et administratives sur les mesures de lutte contre la MVE.
Après les présentations, le secrétaire général du ministère de la Santé, Prosper Amedée Guiguemdé, a répondu aux questions qui ont été posées.

Séni DABO