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SND : 30 ans au service du développement du Burkina
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  FasoZine

Le Service national pour le développement (SND), structure nationale chargée de mettre en œuvre le service civique au Burkina Faso, a été formellement créé par le décret N° 84-272/CNR/PRES du 18 juillet 1984 dans une ferveur révolutionnaire empreinte de patriotisme et d’un enthousiasme populaire sans précédent. 30 ans après, l’institution jette un regard rétrospectif sur les acquis et veut marquer un nouveau départ. L’ouverture de la commémoration de ces 30 ans a eu lieu ce jeudi 21 août 2014 à Ouagadougou, en présence du Premier ministre Béyon Luc Adolphe Tiao.

Le service civique est un engagement au service de l’intérêt général, ouvert à tous les jeunes dont l’âge est généralement compris entre 15 et 30 ans selon le pays. Cette vision universaliste a guidé la création du Service national populaire du Burkina (SNP), qui a évolué en Service national pour le développement (SND) par la loi 48/93/ADP du 15 décembre 1993. 30 ans après, quel est l’état de mise en œuvre du service civique au Burkina ? Quelle physionomie donner au SND ? Quelles perspectives pour offrir un service national mieux adapté aux aspirations légitimes de la génération montante, en somme, comment entretenir la flamme patriotique allumée par les ainés et la léguer sans défoliation aux cadets ?

C’est pour répondre à ces interrogations récurrentes, mais combien pertinentes, que le Colonel Hamado Dabré et son équipe, déroule le programme des manifestations du trentenaire autour du thème : « Pour un service national adapté au contexte national et à un environnement international en constante mutation » et placé sous le parrainage du tout premier directeur de l’institution, le Colonel major Laurent Sedogo. Une conférence publique sur le thème : « Mise en œuvre du service civique au Burkina Faso : état des lieux et perspectives » et un bal rétro du trentenaire kaléidoscope, sont les principales articulations de cette célébration.

Au départ simple structure créée de manière volontariste par les révolutionnaires d’alors et intégré à l’armée nationale, le SND selon son actuel directeur général, le Colonel Hamado Dabré, est « aujourd’hui une institution incontournable du point de vue de son encrage institutionnel et de son impact sur le paysage socio-économique du Burkina ». « Le SND est à saluer pour avoir pu résister au temps », dira le Premier ministre. « Quand on regarde un peu sur le continent, les pays qui ont créé des institutions de cette nature dans les années 80 ont dû abandonner parce que c’est très difficile. Il faut donc saluer l’importante contribution du SND au fonctionnement des institutions et au développement du Burkina Faso.

Il s’agit aujourd’hui donc pour nous, de voir quelle orientation donné à cette structure afin d’élargir sa base et surtout de renforcer la formation professionnelle et faire en sorte que l’aspect de formation citoyenne occupe toujours un rôle important », ajoute-t-il. A la date d’aujourd’hui, plus de 200.000 Burkinabè sont passés par le SND, 42.115 citoyens ont été dispensés, 4.466 ajournés et 5.241 ont subi des formations professionnelles.

Pour l’année en cours, 520 jeunes sont en formation dans les filières menuiserie, mécanique et développement rural à Loumbila, Badala et à Bagré. 1.942 en production dans les ministères et institutions comme enseignants, surveillants, secrétaires, plantons, vigiles et conducteurs. 13.822 jeunes fonctionnaires de l’Etat et 230 salariés du privé et des collectivités territoriales sont en situation de SND. 2.175 jeunes des communes de Tenkodogo, Dori, Gaoua, Ouahigouya, Dédougou et Manga ont bénéficié d’une semaine de formation civique et patriotique.

Il faut noter que des attestations ont été remises au sapeur-pompier Moïse Tassembedo, Me Titinga Pacéré, El Hadj Adama Kindo et au député maire de Dori Arba Diallo pour avoir été des exemples d’héroïsme, de générosité, d’altruisme, d’humanisme, d’engagement patriotique et de dévouement pour la cause citoyenne.

Abel Azonhandé
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