Société
CSC: Beatrice Damiba dit au revoir aux médias burkinabè
Publié le vendredi 22 aout 2014 | Sidwaya
© aOuaga.com par Séni Dabo
UACO : rideaux sur la 9e édition Samedi 23 novembre 2013. Ouagadougou. La 9e édition des Universités africaines de la communication (UACO) a refermé ses portes au terme des quatre jours d`intenses activités. Photo : Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) |
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La présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, a échangé avec les journalistes des médias publics et privés, le jeudi 21 août 2014 à Ouagadougou. A l’occasion, elle leur a dit au revoir après leur avoir présenté le bilan de ses six années à la tête de l’institution de régulation.
En fin de mandat, la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) Béatrice Damiba et son collège vont passer le témoin à une autre équipe. Mais avant de partir officiellement, celle que l’on appelle affectueusement ‘’Tantie Béa’’, également admise à la retraite, a rencontré les responsables des médias burkinabè, le 21 août 2014, à Ouagadougou. Au cours de cette cérémonie qui a été une occasion pour dire au revoir à la presse, l’ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Vienne en Autriche, a dressé le bilan de sa gestion de l’institution depuis sa prise de service en 2008. Ce bilan présente les acquis et les insuffisances. Parmi ceux-ci, figurent le déséquilibre dans le traitement de l’information, le non respect du droit à l’image, la non vérification systématique ou le non recoupement des sources de l’information entraînant aussi la diffamation et la mauvaise conduite de certaines émissions. Néanmoins, Béatrice Damiba s’est réjouie et s’est félicitée des avancées enregistrées en matière de liberté de presse au Burkina Faso. Elle en veut pour preuve, l’amoindrissement des auditions au niveau du CSC, la réalisation d’articles d’investigation ou de dénonciations salutaires, la démocratisation de l’accès de la population à l’information grâce à la convergence numérique. Elle a ajouté qu’il y a eu sous son égide, une plus grande ouverture des médias sur le monde grâce au satellite et à l’internet.
Mme Damiba a loué les efforts que certains organes de presse fournissent dans l’accréditation d’envoyés spéciaux ou de correspondants sur les scènes des grands évènements nationaux et internationaux. «Du côté du CSC, je retiens, entre autres, l’ancrage de l’approche pédagogique de la régulation de la communication sociale, l’avènement de la carte de presse et du laissez-passer, l’adoption en 2009 de la convention collective des journalistes professionnels, la poursuite de la déconcentration du CSC à travers l’opérationnalisation de la délégation régionale de l’Ouest et l’inauguration de celle de l’Est, le 27 juin dernier, l’organisation de la couverture médiatique de l’élection présidentielle de 2010 et celles législatives et municipales couplées de décembre 2012», a souligné Béatrice Damiba. Cependant, elle a reconnu qu’il y a eu pendant son mandat, des incompréhensions et des contestations quant à sa gestion de l’organe régulateur de la communication. «Ces incompréhensions étaient liées et seront toujours liées au non respect des règles d’éthique et de déontologie. Si nous avons quelquefois sanctionné négativement, nous n’avons pas oublié de le faire positivement aussi, notamment par des félicitations, des prix ou des reconnaissances honorifiques», a-t-elle justifié ; avant de remercier tous ses collaborateurs et exhorter les journalistes à toujours cultiver une pratique responsable et citoyenne du journalisme. Les médias publics et privés, par la voix de leur porte-parole, André Eugène Ilboudo, ont traduit toute leur gratitude à ‘’Tantie Béa’’ pour le travail abattu au cours de ces six ans de mandat. «Vous le savez, la réputation et l’acceptation du CSC est une œuvre de tous les jours. Son péché originel qui lui avait valu la contestation voire le rejet, vous avez réussi, avec votre équipe à estomper ce rejet par votre méthode d’approche axée plus sur le conseil que sur la réprimande», a affirmé M. Ilboudo. Pour lui, cet héritage doit être préservé et consolidé par ses successeurs. Il a également rappelé que le nouveau conseil devra se pencher sur les questions que l’ancien n’a pas pu résoudre, notamment le chantier de la dépénalisation des délits de presse. Par la suite, individuellement, certains responsables d’organes ou journalistes ont pris la parole pour reconnaître les mérites de la présidente du CSC et lui souhaiter une retraite paisible.
Gaspard BAYALA
Joanny Sow (Stagiaire)
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