L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat a tenu, du 26 au 30 novembre 2012 à Koudougou, la huitième édition du cadre de concertation des organes de contrôle d’Etat. L’ouverture des travaux a été présidée par le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin.
En se retrouvant à Koudougou pour un atelier sur le cadre de concertation entre structures de contrôle, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) veut reculer pour mieux sauter dans l’accomplissement de ses missions régaliennes, à en croire le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin. Il a indiqué que la tâche est immense et la formation des contrôleurs devient plus qu’une nécessité. Lui qui, d’entrée, a positivement apprécié la persévérance avec laquelle la grande famille du contrôle d’Etat essaye d’accomplir, dans un environnement souvent difficile, les nobles missions qui lui sont confiées. Et M. Bessin de rappeler la dernière visite du Premier ministre dans son institution, suite à la publication du rapport public 2009 de la Cour des comptes et du rapport général annuel d’activités 2011 de l’ASCE. Cette visite a été une occasion pour le chef du gouvernement de féliciter l’ASCE pour le travail abattu sur le terrain et un encouragement à la persévérance, a-t-il déclaré. « Et pour cette persévérance, il nous faut en permanence nous concerter », a relevé Henri Bruno Bessin. La session ordinaire qui s’est déroulée à Koudougou s’est tenue dans un contexte particulier en ce sens que les métiers de contrôle sont appelés à de profonds changements tenant compte des évolutions juridiques et sociologiques dans le monde, et particulièrement au Burkina Faso. C’est dans ce sens que le gouvernement burkinabè a décidé du renforcement des actions en vue de la mise en œuvre des recommandations des corps de contrôle. Et pour l’ASCE, ceci constitue un appel pressant à l’endroit des administrations en vue de redresser les dysfonctionnements constatés. Aussi, l’ASCE estime que le rôle et la place des organes de contrôle sont primordiaux pour le gouvernement dans le cadre de la SCADD afin que la bonne gouvernance soit de mise dans son exécution. Il est donc apparu nécessaire de mieux outiller les structures de contrôle en les dotant d’outils qui leur permettent de mener des contrôles et d’élaborer des rapports qui répondent aux normes internationales et aux caractéristiques généralement admises. A Koudougou, les travaux qui ont duré quatre jours ont permis aux participants de mener des échanges autour des manuels de procédures, de faire le bilan des recommandations et résolutions de la session précédente du cadre de concertation, mais surtout de passer au peigne fin les rapports d’activités des différents organes de contrôle. Il s’agit là de l’ensemble des ministères et institutions du Burkina Faso. Les membres observateurs que sont la Cour des comptes, la Coordination nationale de lutte contre la fraude, la Cellule nationale de traitement des informations financières, l’Autorité de régulation des marchés publics…, passeront également devant la session pour faire le bilan de leurs activités à travers des exposés.