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Délocalisation de la marche de l’opposition politique du 23 aout : des acteurs politiques et de la société civile se prononcent
Publié le jeudi 21 aout 2014  |  Le Quotidien
Rassemblement
© aOuaga.com par Séni Dabo
Rassemblement du 31 mai : l`opposition fait le point des préparatifs
Mercredi 28 mai 2014. Ouagadougou. L`opposition regroupée autour de son chef de file, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour faire le point des préparatifs du rassemblement du 31 mai au stade du 4-Août pour lancer la campagne contre le référendum




Le samedi 23 août 2014, les partis d’opposition regroupés autour du Chef de file de l’opposition politique burkinabè entendent donner la réplique aux propos du président du Faso. Propos tenus, lors d’une interview accordée à des médias internationaux, à l’occasion du sommet Etats-Unis / Afrique, à travers une marche-meeting. Cette marche-meeting sera l’occasion pour l’opposition politique de dire une fois de plus, son opposition au projet de référendum visant la modification de l’article 37 de la Constitution. Le fait inédit pour cette fois, c’est la délocalisation de cette manifestation. Pour la première fois, l’opposition politique déserte la place de la Nation et les artères du centre-ville de Ouagadougou pour se déployer aux encablures du palais de Kosyam afin de hausser le ton. Cette délocalisation suscite beaucoup de commentaires et fait couler beaucoup d’encre et de salive. Pour avoir le sentiment des uns et des autres par rapport à cette délocalisation, nous avons tendu notre micro à certains acteurs politiques et de la société civile. Lisez plutôt !

Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS
«L’opposition veut s’adresser maintenant au chef de l’Etat. S’il est mis à la périphérie, il faut le rejoindre là où il est »
Il faut tout de suite dire que l’opposition politique a voulu, dans un premier temps, marcher en direction de la présidence du Faso. C’était vraiment l’objectif, mais malheureusement, il y a un décret qui a prévu des zones rouges. En tant qu’institution légaliste et républicaine, nous, au niveau du Chef de file de l’opposition politique, nous avons essayé de nous adapter à l’itinéraire. C’est pour dire, une fois de plus que ce n’est pas une opposition amorphe et timorée comme certains essayent de le dire. Cela montre jusqu’où, l’opposition politique est extrêmement attachée à l’Etat de droit et aux lois de la république. Le droit de manifester est un droit constitutionnel, on n’aurait pu simplement informer l’autorité communale, mais nous avons essayé au niveau du Chef de file de l’opposition politique de rester en phase avec ce que les autorités communales ont pris comme mesure surtout qu’elles appellent zones rouges. C’est cela qui nous a amené à nous retrouver sur le terrain de la SONATUR. A partir de là, nous allons marcher sur les artères et tenir notre meeting sur des lieux qui ne sont pas indiqués comme zones rouges. En tout cas, la direction que les partis politiques d’opposition ont voulu, c’était aller à la présidence du Faso pour nous adresser au chef de l’Etat qui s’est emmuré à Kosyam et qui peut aller parler comme il veut de façon fracassante à Washington. Mais ici, c’est le Burkina et s’il est notre chef d’Etat, il doit pouvoir nous écouter, recevoir le message de l’opposition politique. Mais voilà que par la force des choses, nous allons nous contenter de l’itinéraire qui a été définie dans le communiqué du Chef de file de l’opposition. L’opposition veut s’adresser maintenant au chef de l’Etat. Nous avons suffisamment marché, comme vous le dites, en ville, et généralement on a un circuit plus ou moins connu. Il ne faut pas que ces artères deviennent l’itinéraire attitré pour les marches et les manifestations dans la ville de Ouagadougou. La présidence se trouve à la périphérie de Ouagadougou et on voit où se trouve le Chef de l’Etat. S’il est mis à la périphérie, il faut le rejoindre là où il est. S’agissant de la longueur du trajet, nous l’avons voulue ainsi pour donner une fluidité dans la marche. Cela permet également de sécuriser les marcheurs. Je pense que la distance est plus ou moins acceptable. Pour ceux qui ont l’habitude de marcher, je crois que l’on ne sentira pas vraiment la distance. En plus cela permet de faire un peu de sport. Je confirme que les leaders vont marcher aux côtés des participants, contrairement à ce que certains pensent. Nous n’allons pas nous embarquer dans un véhicule. C’était à la deuxième marche, je pense, que nous nous sommes embarqués dans un véhicule. Mais c’était une exception, vu le déferlement et l’engouement, que nous l’avons fait. A un moment donné, les leaders ont été débordés et il fallait trouver une astuce pour mettre les uns et les autres dans un véhicule. Je voulais profiter de l’occasion pour sonner la mobilisation, le rassemblement et sonner le tocsin pour dire que maintenant et pour toujours, l’opposition politique et le peuple Burkinabè doivent faire bloc pour aller de l’avant et dire tous ensemble non au référendum pour modifier l’article 37 de notre Constitution. Le message est clair et nous avons besoin maintenant d’un engagement franc de notre peuple, parce que la réplique au chef de l’Etat, suppose que s’ils doivent passer à une étape décisionnelle qu’on trouve effectivement un peuple prêt à prendre le risque de payer le prix qu’il faut payer pour éviter dans notre pays, une monarchisation du pouvoir.

Abraham Nignan dit « Le général », président du Rassemblement patriotique du Faso
« Si la marche du 23 vise à aller à Kosyam, je serai devant »
Je ne fais pas partie du CFOP, je suis le chef de file de l’opposition radicale. Ceci étant, je n’ai pas été consulté pour une quelconque marche. Toutefois, l’heure n’est plus aux divisions. Ce qui veut dire que je soutiens toute marche qui vise à chasser Blaise Compaoré du pouvoir. Nous sommes pour que Blaise Compaoré quitte le pouvoir pour opérer un changement. Maintenant, pourquoi ils ont décidé d’organiser la marche à la Patte-d’oie, tout près de Ouaga 2 000 ? Cela, c’est le chef de file de l’opposition politique burkinabè qui peut répondre. Si on n’organise pas un meeting un coup « K.O », on sera obligé de cautionner ce que le régime en place fait depuis longtemps. Si la marche du 23 vise à aller à Kosyam, je serai devant. Si c’est pour libérer Kosyam, je serai devant parce que c’est sûr que Blaise Compoaré ne veut pas le changement. Alors, il vaut mieux en finir avec cette affaire une fois pour de bon. Par ailleurs, je pense que l’organisation a été un peu précipitée. Si cette marche n’a pas eu le succès escompté, ceux qui l’ont organisée, en seront les seuls responsables. Mais on n’en est pas là. Nous demandons à toute la jeunesse de soutenir cette marche dans le but de libérer Kosyam. Comme je l’ai dit, si c’est pour soutenir Kosyam, nous sommes partants. Mais si c’est pour organiser marches après marches, nous disons non. C’est donc dire que si la marche vise à libérer Kosyam, nous allons y prendre part. Seuls, les habitants de Ouagadougou ne peuvent pas faire partir Blaise Compoaré. Il faudrait impliquer davantage les habitants des autres localités. Il faut que chaque opposant rentre dans les campagnes pour demander aux jeunes de converger vers Ouagadougou. Surtout, cela doit se faire à une date bien indiquée. On a besoin de la jeunesse de toutes les provinces pour triompher. J’avais adressé une lettre ouverte au président du Faso pour lui demander de partir pendant qu’il est encore temps. Mais j’ai l’impression que ce message n’est pas passé. Mais s’il s’entête, nous allons le chasser de Kosyam et dans ce cas, il sera jugé. La date de cette marche-meeting n’est pas bien indiquée. Malgré tout, nous allons soutenir cette marche.

Maxime Kaboré, président du PIB
« Ce n’est pas parce qu’on manifeste aux portes de Kosyam qu’on y entre »
« Ils peuvent même être à la porte de Kosyam. Et ce n’est pas parce qu’on est à la porte qu’on y entre. Je pense que nous sommes dans une République, ils ont une autorisation et tant que les choses se font dans le respect des lois de la République, dans le calme, sans qu’il y ait d’acte de vandalisme, il n’y a pas de problèmes. Maintenant, si l’endroit a été choisi pour sentir la fraicheur de Kosyam, c’est déjà une bonne chose, surtout avec ce temps de chaleur. Et je pense que les organisateurs de la marche mettront les conditions pour qu’il n’y ait pas de débordement. Ils ont toujours fait des marches en respectant les règles de sécurité. Je crois que ce sont des gens assez responsables et je pense que tout se passera dans le calme. De la provocation, c’est ce que vous dites. Je n’ai suspecté quoi que ce soit. Parce que ce n’est pas la rue qui prend le pouvoir. C’est par les urnes qu’on prend le pouvoir. Et je pense que la seule issue c’est la voie du peuple. Moi, je suis contre tout ce qui est insurrectionnel, je contre tout ce qui est violence. Maintenant, je trouve que si on manifeste pacifiquement, je pense que l’endroit lui-même importe peu.

Sams’k le Dja, artiste et membre du « Balai citoyen »,
« Quand on a de la conviction, on peut marcher sur 1 000 kilomètres, ce n’est pas 7 ou 8 kilomètres qui peuvent démotiver des gens »
Je pense que c’est déjà bien de rompre avec quelques habitudes. C’est vrai qu’il y a une habitude qui va rester. C’est celle de toujours marcher et de faire des meetings, mais d’organiser le meeting entre des quartiers populaires que sont la Patte d’oie, Cissin, et les autres quartiers environnants. Je pense que c’est une bonne chose et en plus le symbole, c’est qu’on est à quelques kilomètres de la présidence. Je pense que les partis politiques d’opposition ont été bien inspirés. Je pense qu’en principe, il va falloir maximiser sur la communication car jusque là, pleins de gens ont pris l’habitude d’aller à la place de la révolution et comme ça été délocalisé, s’il n’y a pas assez de communication, cela risque de jouer sur la mobilisation. Sinon je pense que l’idée de délocaliser, de changer cette habitude, c’est déjà pas mal, mais, il y a des efforts à faire. Au sujet de la distance que d’aucuns trouve longue, je pense que c’est un faux problème. Quand on a de la conviction, on peut marcher sur 1 000 kilomètres. Ce n’est pas 7 ou 8 kilomètres qui peuvent démotiver des gens, si réellement ce sont des gens qui sont engagées. Si ce sont des gens qui veulent le changement, peu importe la distance. Quand on est dans un pays, où les gens ne viennent pas à des manifestations ou à des activités à cause de la pluie, je me demande comment ils vont faire alors ? S’ils fuient l’eau, quand se sera le feu, comment vont-ils faire ? Je pense que c’est une question de conviction et s’il y a du monde, cela se passe dans une belle ambiance. Généralement, on ne sent même pas la distance, ni la longueur du parcours. Quand il y a du monde, il y a une ambiance, on danse, on chante, on scande des slogans et autres. Et dans cette ambiance, on peut même faire 20 kilomètres sans se rendre compte. Je pense que le plus important est la motivation. Le Balai citoyen, aujourd’hui (ndlr, le mercredi 20 août 2014) a organisé une conférence de presse. Nous avons invité nos militants et sympathisants à répondre massivement à l’appel du CFOP. Cela est fait, parce que jusque-là, on partage encore un certains nombres de visions qui sont notamment, la non mise en place du Sénat, la lutte pour le refus du référendum, la modification de l’article 37. Par ailleurs, nous avons demandé simplement au président Blaise Compaoré de remettre les clés du « bus » à quelqu’un d’autre. Que celui-ci soit de l’UPC, de l’UNIR/PS, ou du MPP ou de n’importe quel parti même le CDP. Mais, que Blaise Compaoré remette les clés à quelqu’un d’autre. Maintenant, c’est à l’opposition de savoir donner le message qui sied pour que ce message soit entendu. Nous, en tant que mouvement de la société civile, on soutient l’opposition politique, dans son ensemble, par rapport à un certain nombre de questions, notamment, le principe de l’alternance. Je dis et je le répète, après Blaise Compaoré, celui qui va se retrouver à la présidence doit comprendre que la jeunesse est décidée et de façon définitive. Le principe de l’alternance doit être sacré dans ce pays. Que Thomas Sankara soit le seul à mourir au pouvoir. Pour tout le reste, chacun doit régner 5 ans, renouvelable une fois selon la Constitution et là on te raccompagne chez toi. Et cela doit être inscrit dans la tête du Pouvoir et de l’Opposition. Pour moi, le message le plus important aujourd’hui, c’est de faire connaitre à la jeunesse, que jamais, nous n’allons accepter que le Burkina soit dirigé comme un poulailler. C’est notre combat d’aujourd’hui. Donc, que ce soit l’opposition qui prenne le pouvoir ou autre, cela importe peu. C’est ce pourquoi, on se bat. On se bat pour l’avenir de ce pays. Je vous dis, actuellement dans les pays normaux, où les gens ne sont même plus à ces débats, on travaille à faire autre chose. Aujourd’hui, pendant deux ans, le pays est crispé et suspendus aux lèvres de Blaise Compaoré. Tout le monde attend que Blaise ouvre sa bouche pour dire : « Je ne vais plus me présenter ». Attendez ! Barack Obama, même si on lui met de la drogue dans le sang, lui-même il sait qu’il ne peut pas rêver qu’il va se présenter à la fin de son second mandat. Donc, il faut que cela soit définitivement inscrit dans le sang des gens, et qu’on passe à autre chose dans le débat politique. Pour nous, le plus important à nos jours, c’est de se retrouver pour accompagner l’opposition politique. Mais on n’est pas des amis. Donc, il faut que cela soit clair dans la tête de l’opposition politique et dans la celles de nos sympathisants. Celui qui doit remplacer Blaise, s’il ne fait pas ce que la jeunesse veut, il va nous trouver sur sa route. C’est comme Sankara l’a dit : « Que la jeunesse puisse s’asseoir, et comprendre qu’elle peut écrire son histoire à elle-même et de monter les chemins de ses aspirations ». Vous allez prendre de l’argent pour organiser un référendum, il y en a qui dise que cela va coûter plus de 20 milliards, alors qu’on est un pays pauvre et c’est bientôt la rentrée scolaire. Cet argent pourrait servir à construire des écoles et des centres de santé pour des villages qui en ont besoin. Il y a des priorités quand même. Donc pour nous le référendum, si on l’organise, c’est juste pour faire plaisir aux beaux yeux de Blaise Compaoré. Il y en a qui disent que c’est légal, on est plus dans un schéma de légalité ou non. C’est comme le professeur Laurent Bado l’a dit, c’est une question de moral. Et en politique, je pense que la morale se trouve dans une dimension supérieure. Hitler est venu au pouvoir démocratiquement élu, mais est-ce-que Hitler a été un modèle pour l’humanité? Donc que les gens arrêtent ce type de débat, on est tous aller à l’école, on a tous un certains niveau universitaire. Donc arrêter de raconter n’importe quoi aux gens. La légalité et la légitimité, c’est très différent.

Mathias Ouédraogo, président de la Coordination des étudiants du CDP
« Les règles de la démocratie ne se trouvent pas dans les marches-meetings et dans les rues »
Du point de vue de la démocratie, je ne trouve rien à dire par rapport à cette marche si les règles ont été suivies parce que nous sommes dans une démocratie qui a ses règles. Mais si c’est à chaque fois que le président du Faso ou le CDP pose un acte que l’opposition réagit par des marches ou des meetings, il y a un problème. Par rapport à la délocalisation de la marche, cela ne pose pas de problème. Si les gens pensent que l’opposition se rapproche de Kosyam, c’est leur avis. Nous pensons seulement que l’opposition a délocalisé, c’est leur droit. Pour aller à Kosyam, ce ne sont pas les marches. C’est par les urnes. C’est un leurre de croire que l’on peut accéder au pouvoir par les marches. Ce que l’opposition évite, les urnes. C’est pourtant ce qui conduit au pouvoir. Il faut convaincre la population à aller voter. Je pense aussi que les populations sont en train de comprendre que nous sommes en République et qu’elle a ses règles. Les règles de la démocratie ne se trouvent pas les marches, meetings et rues. C’est pourquoi, nous sommes convaincus qu’il faut demander l’avis du peuple burkinabè à travers un référendum, sur l’opportunité ou non de modifier l’article 37. L’opposition, sur la sortie médiatique du président du Faso peut sortir marcher. Cette sortie médiatique a fait honneur à l’Afrique. Elle a été prise en exemple par certains présidents africains. Blaise Compaoré a fait la fierté de l’Afrique et du Burkina. Ce n’est pas à travers les rues que l’opposition doit vivre. Si elle n’a pas d’activités qu’elle se calme, en attendant les élections. Nous respectons l’idée de la marche parce que ce n’est pas interdit par la loi. Il faudrait en tout état de cause que les marcheurs respectent les populations et les biens publics et privés.

Eugène Mike Poda, citoyen burkinabè
« Le bruitage de Ouagadougou ne pourra pas faire changer l’idée principale du parti au pouvoir »
Par rapport à la délocalisation de la marche, c’est un message pour dire que l’opposition se rapproche de Kosyam. Sinon, toutes ces marches n’ont pas d’importance. Lorsque l’on est en démocratie et que l’on a un but bien précis, ce ne sont pas les marches qui vont convaincre. L’opposition ferait mieux de faire comprendre à la population pourquoi il faut dire non au référendum et s’il y a lieu comment s’y prendre ? Je suis convaincu que Ouagadougou, c’est du bruitage. Ouagadougou ne fait pas l’électorat au Burkina. Ceux qui s’agitent à Ouagadougou, boycottent même les élections. La majorité de la population est celle qui est dans les provinces. 2002 fut une expérience pour moi, où dans ma propre localité, j’ai été candidat à une élection. Même mes propres parents ne savaient pas faire la différence entre deux partis politiques. Il n’y a qu’une seule effigie qu’ils connaissent. C’est le parti au pouvoir. S’il y a élection, les citoyens vont voter le parti au pouvoir. Que la marche soit délocalisée à Tampouy ou dans un autre quartier, l’essentiel est de faire comprendre au peuple le but visé par l’opposition. C’est pour cela qu’il faut un débat démocratique pour montrer à la population la nécessité de ne pas réviser l’article 37. Je pense aussi que la marche n’est un moyen de pression. On ne court pas avec quelqu’un qui est arrêté puisque le président du Faso est sur sa position. Je répète que le bruitage de Ouagadougou ne pourra pas faire changer l’idée principale du parti au pouvoir. Battre le pavé n’est pas la solution. Le peuple sera dans la quiétude lorsqu’il se rendra compte qu’il y a deux parties qui s’asseyent pour discuter. Il faut faire un débat ouvert où le parti au pouvoir et l’opposition vont s’affronter. Des émissions peuvent être organisées à cet effet. Quelle que soit l’issue de tous ces mouvements, je suis convaincu que l’on est en train de pousser un rat pourri dans le fond du trou. On va boucher le trou pour rien. C’est pourquoi, je pense qu’il faut aller à la concertation, en personne intelligente.

Paul Sawadogo, président de l’Action des jeunes pour la paix au Faso
« S’il y a une autorisation, le meeting peut se tenir même au palais présidentiel »
Pour moi, la marche du 23 août 2014 n’a pas de sens. A partir du moment où nous sommes dans un pays démocratique et où les partis politiques ont des cadres d’échanges, seul le travail peut nous amener à nous développer. Ces marches ou ces meetings à répétition ne favorisent pas en réalité l’opposition. Pour ce qui est de l’accession au pouvoir, cela ne change rien. Pour ce qui est de la délocalisation, pour se rapprocher de Kosyam, je pense en toute sincérité qu’aucune marche ne peut amener l’opposition à Kosyam. Dans la forme, il n’y a pas de problème. S’il y a une autorisation, le meeting peut se tenir même au palais présidentiel. Pour moi, la marche ne fera que troubler la quiétude des honnêtes citoyens burkinabè. Aujourd’hui, seules les urnes peuvent départir les Burkinabè. Aujourd’hui, il faut que l’on se rende compte que seul le travail peut faire sortir le pays et l’ornière. Je profite de l’occasion pour appeler l’ensemble des jeunes à sortir le samedi 23 août 2014 à l’arrondissement 9 de Ouagadougou pour une plantation d’arbres et un don de sang pour qu’ensemble, nous soyons à l’image de son excellence Blaise Compaoré. Seule la consolidation des acquis dans notre pays peut être source d’émergence. Les marches ne pourront rien faire1

Par Raogo Herman OUEDRAOGO, Yaya Issouf MIDJA, Alphonse Chiba GUEBRE, Nadège COMPAORE et G. Maurice BELEMNABA
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