Kaya, à l’instar des autres localités du Burkina, vit au rythme des élections législatives et municipales, une première dans notre pays. Ces élections ont connu une participation acceptable. De l’avis de certains états-majors de partis politiques, cet engouement pour les élections témoigne de la volonté des populations à élire des représentants capables de conduire le développement du pays.
Il est 6h 25mn lorsque nous arrivons aux écoles centre A du secteur N°2. Les deux bureaux de vote étaient ouverts et tous les membres présents. Chacun des électeurs attend impatiemment son tour pour accomplir son devoir citoyen. A 6h 55mn, on constate l’arrivée de madame le gouverneur de la région du Centre-Nord, Mariam Diallo/Zoromé. Après avoir accompli son acte citoyen du jour, elle a lancé un appel à la population à sortir massivement pour voter les futurs dirigeants, en l’occurrence les conseillers municipaux et les députés. Au bureau N°3, on a assisté aux votes du directeur provincial de campagne du CDP, Rasmané Ouédraogo, et de son adjoint, Rasmané Daniel Sawadogo. Le premier nous a confié que l’engouement constaté à travers les longues files témoigne de l’éveil et de la prise de conscience des populations dans la gestion de la chose politique. Il a relevé que la diversité des partis politiques, au nombre de 28 dans la province, permettra de réunir toutes les sensibilités pour une représentativité effective des partis. Un autre constat a été l’incompréhension entre le président du bureau de vote et les représentants des partis politiques. Le président a soutenu que les délégués des partis doivent être au nombre de 4 : deux pour la majorité et la mouvance et deux autres pour l’opposition et peuvent se relayer chaque fois qu’ils constateront qu’un représentant est fatigué.
Des isoloirs installés à l’air libre
Au secteur 7 où nous nous sommes rendus, le cadre aménagé pour servir de bureau de vote n’est pas confortable car la salle du bureau N°2 n’a pas permis à plus d’un délégué des partis d’assister aux votes des électeurs. Au bureau N°1, les isoloirs sont installés à l’air libre et les membres du bureau assis en plein air sous un nimier. Le candidat aux législatives et municipales, Sampawendé Ouédraogo, a relevé quelques irrégularités. Il a donc demandé au responsable du bureau de vote n°2 de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’attroupement au niveau des isoloirs. Au secteur N°3, à l’école communale A (bureau N°1), le président a laissé entendre qu’il y a un déficit d’information entre la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) et les partis politiques. Aussitôt, nous avons rejoint la CEPI pour mieux comprendre. Pour le président de la CEPI, Malick Simporé, tous les délégués des partis politiques présents doivent assister aux votes dans les bureaux ainsi que quatre autres représentants sous le couvert du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).