Les semaines qui viennent de s’achever n’ont pas été de tout repos pour le citoyen Burkina. La raison, ce sont ces nombreux arrêts de travail constatés à divers endroits. Grève des personnels de la santé humaine et animale, grève des enseignants, grève des boulangers… Et rien ne dit que les jours à venir ne seront pas à nouveau marqués par d’autres interruptions du même genre.
Evidemment, loin de moi l’idée de dénier à ces acteurs sociaux le droit d’user des possibilités qui leur sont offertes dans le cadre de l’organisation et de l’encadrement des libertés associatives. Même si, sur ce point précis, il y a hélas, beaucoup à redire à certains endroits. En particulier sur les conséquences souvent difficiles qui résultent de ces situations. Et dont le grand perdant, si je peux m’exprimer ainsi, demeure encore et toujours le citoyen lambda. Finalement c’est lui qui apparait comme l’otage du bras de fer entre l’Etat et ses partenaires sociaux.
Il s’agit plutôt d’interpeller les pouvoirs publics par rapport à leurs responsabilités. Car ces grèves, parfois banalisées et traitées avec le dos de la cuillère, ne nous font pas gagner en productivité. Dans un pays qui est en retard, l’heure devrait être à la recherche de solutions pour rattraper le retard plutôt qu’à perpétuer la logique du sous développement.
Sur ce point, il me semble, au vu des événements passés, que les pouvoirs publics n’ont pas toujours joué franc jeu. Ils ont toujours cherché à gagner du temps en ne concédant que de petits avantages qui s’avèrent par la suite n’être que du menu fretin. Finalement on ne leur fait plus confiance.