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Sénégal : prison avec sursis pour un journaliste pour fausse information sur Ebola
Publié le vendredi 15 aout 2014  |  AFP
Des
© AFP par SEYLLOU
Des médecins sans frontières portent le corps d`une personne tuée par le virus Ebola




Dakar - Le responsable d'un quotidien privé sénégalais a été condamné jeudi à Dakar à un an de prison avec sursis et un million de FCFA (plus de 1.500 euros) d'amende pour "diffusion d'une fausse information" sur la présence au Sénégal du virus Ebola, a-t-on appris auprès de sa
rédaction.
Félix Nzalé, directeur de publication du journal La Tribune, qui était détenu depuis lundi, a comparu devant le tribunal des flagrants délits qui l'a condamné "à un an de prison avec sursis et à une amende d'un million de FCFA", a affirmé à l'AFP un responsable de son journal sous le couvert de l'anonymat.
Il doit aussi faire publier le jugement dans son journal et plusieurs quotidiens locaux, a précisé la même source.
Félix Nzalé avait été arrêté lundi et placé en garde à vue puis incarcéré le lendemain pour "diffusion d'une fausse information" après que La Tribune a, dans son édition de lundi, fait état de "cinq cas de virus Ebola" au Sénégal, une information démentie par les autorités.
La diffusion d'une telle information "peut avoir des répercussions gravissimes" pour le Sénégal, alors qu'aucun cas n'y a été enregistré, avait estimé le gouvernement.
D'après des médias locaux, Félix Nzalé a expliqué jeudi au tribunal n'avoir pas eu le temps de vérifier l'information avant de la diffuser et a reconnu son erreur.
Un patient présentant des symptômes similaires à ceux d'Ebola avait été placé à l'isolement le 9 août dans le nord du Sénégal mais les tests au virus se sont révélés négatifs, selon les autorités sanitaires.
Le Sénégal est frontalier de la Guinée, d'où est partie en début d'année l'épidémie qui s'est ensuite propagée au Liberia, à la Sierra Leone et, depuis juillet, au Nigeria. Cette flambée de fièvre hémorragique a causé la mort de 1.069 personnes sur 1.975 cas (confirmés, probables ou suspects), d'après le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 11 août.

cs/sst/sd
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