La conférence des parties (COP) à la convention cadre des Nations- Unies sur les changements climatiques se déroule actuellement à Doha au Qatar. Cette conférence peut-elle apporter un plus à un pays en voie de développement comme le Burkina Faso à travers des programmes comme le projet de consolidation de la gouvernance environnementale locale ? Sawadogo Bogodogo dit Blaise, coordonnateur du COGEL s’est exprimé sur les enjeux et les opportunités de la conférence des parties pour le projet qu’il dirige.
La conférence des parties à la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques est une occasion de discussions sur les différentes opportunités d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques à travers les financements des projets et programmes. C’est le lieu où se donnent les orientations pour que les parties puissent intégrer dans différentes composantes l’aspect changements climatiques. Et il appartient à chaque pays de mettre en œuvre les différentes recommandations issues de cette conférence.
Au niveau des pays en voie de développement, la conférence propose des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui sont proposées. Le Burkina Faso qui a ratifié la convention cadre des Nations-Unies en septembre 1993 et le protocole de Kyoto en juin 2001 , a pris des mesures pour tendre à réduire les émissions de gaz à effet de serre et également pour réussir à s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques.
Lors de cette grande rencontre, les préoccupations des pays comme le Burkina Faso sont portées par le groupe africain, sans oublier que chaque pays peut avoir des propositions individuelles. Au niveau du Burkina Faso, c’est la direction générale de la coopération du ministère de l’économie et des finances qui est désignée pour servir d’interface entre le secrétariat du fonds d’adaptation et le secrétariat permanent du conseil national pour l’environnement et le développement durable.
La COP, opportunité de financement des projets comme le COGEL
La conférence des parties est donc selon Sawadogo Bogodogo dit Blaise, coordonnateur du COGEL, une opportunité offerte aux pays pour soumettre des projets d’adaptation au fonds mondial pour l’environnement ou à certains partenaires. En effet au niveau de la COP, il y a des financements innovants et des financements multilatéraux.
Le COGEL est donc un projet financé par des partenaires multilatéraux comme le programme des Nations-Unies pour le développement, la coopération Autrichienne sous le contrôle du gouvernement burkinabé pour appuyer la décentralisation notamment dans la gestion des effets des changements climatiques. Dans ce cadre, le COGEL accompagne les conseils régionaux pour qu’ils puissent recruter des experts en développement durable pour mieux gérer les ressources forestières.
Que fait le COGEL ?
Le projet de consolidation de la gouvernance environnementale locale, est une initiative du gouvernement Burkinabé pour soutenir la décentralisation. Le projet a démarré en juin 2012 et en quatre mois, il s’est attelé à s’organiser et à mettre en place ses démembrements, mais aussi deux comités de suivi régionaux du projet dans les régions du centre nord et de l’Est. Dans ces deux localités, le COGEL mène différentes actions pour conseiller les collectivités territoriales à mieux s’organiser et faire face aux changements climatiques.