Le dimanche 2 décembre 2012, les Burkinabè sont sortis nombreux, contrairement à la présidentielle de novembre 2010, pour élire les 127 députés et 18 600 conseillers municipaux. A l’instar des autres villes du pays, ces élections couplées ont connu une forte affluence à Bobo Dioulasso où les populations ont dû même braver la pluie pour accomplir leur devoir civique. Mais, le constat est que ces consultations électorales ont été quelque peu émaillées par des “difficultés“ de divers ordres.
Le dimanche 2 décembre 2012, les Bobolais sont sortis nombreux pour choisir leurs députés et leurs conseillers municipaux pour les cinq ans à venir. Dès 6 h du matin et malgré la fine pluie qui arrosait la ville de Sya depuis déjà quelques heures et ce, jusqu’à la fermeture des bureaux de vote aux enivrons de 18 h, les électeurs sont sortis nombreux pour accomplir leur devoir civique. Malheureusement, seuls l’affluence et le calme auront constitué les points positifs de ces consultations jumelées que le Burkina expérimentait pour la première fois.
Des insuffisances remarquables
Dans plusieurs bureaux de vote, notamment au centre Onatel Yeneta de Colma, au secteur N°11 (arrondissement N° 2), à l’école Accarville Ouest ou encore à l’école Accarville Sud, plusieurs électeurs inscrits et détenant leurs cartes d’électeurs n’ont pu voter car n’ayant pas leur nom sur la liste électorale. En sus, certains bureaux de vote ont été improvisés sous des tentes avec des isoloirs qui ne permettaient pas de voter en toute confidentialité. A l’école Farakan, à un peu plus d’une centaine de mètres de la mairie centrale de Bobo Dioulasso, ce sont les numéros des bureaux de vote qui ont été carrément changés.
Toute chose qui a fortement perturbé le déroulement des votes. Les bureaux 5 et 6, ont été remplacés par 11 et 12. C’est un peu plus tard, entre 9 h et 10 h que l’information a été donnée aux électeurs, alors que plusieurs d’entre eux, las d’attendre s’en étaient retournés chez eux.
Des bureaux de vote fictifs
Un bureau de vote fictif a également été constaté au centre de Farakan. Plusieurs électeurs s’y sont présentés avec des listes sur lesquels étaient marquées “bureau de vote N°4“ ; après plusieurs minutes d’attente, ces derniers sont rentrés chez eux. Le comble, c’est qu’après avoir pris des renseignements auprès de la CEPI et de la CECI, il s’est révélé qu’il n’y avait pas de bureau de note “N°4“ dans ce centre. Un cas similaire a été dénoncé par le responsable régionale de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Moussa Zerbo, dans l’arrondissement N°6 où un individu se serait présenté avec un mandat qui laissait voir qu’il était le délégué du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) au bureau de vote N°8, alors qu’il n’y avait que 7 bureaux de vote dans ce centre