La justice burkinabè a prononcé dans la nuit de mercredi à jeudi les premières condamnations pour les mutineries qui ont ébranlé le pays, en infligeant des peines de 18 mois à cinq ans de prison ferme contre sept gendarmes.
Le verdict de ce procès marathon est tombé dans la nuit de mercredi à jeudi. Sept des dix gendarmes, poursuivis pour "révolte", "complot militaire", "refus d’obéissance", "détention illégale d’armes de guerre" et "vols aggravés", ont été reconnus coupables. En poste dans les brigades territoriales de gendarmerie de Tenkodogo, Garango, Niagho et Bagré, ils auraient, en mai 2011, tiré des coups de feu. Ils ont également, selon l’accusation, séquestré certains de leurs supérieurs. Le chef des mutins a écopé de cinq ans de prison ferme. Quatre gendarmes ont été condamnés à deux ans de prison et deux à 18 mois. Trois autres ont été relaxés.
Le parquet avait requis des peines allant de cinq ans à 20 ans ferme. Il s’agit des premières condamnations pour les mutineries de 2011. Mardi, le tribunal militaire avait condamné cinq ex-soldats, dont l’un est en fuite, non pour ces soulèvements, mais pour des vols commis après leur radiation de l’armée pour avoir participé aux troubles. Les peines allaient de cinq ans avec sursis à dix ans ferme.
La série de procès qui ont commencé mardi doivent juger, d’ici la fin du premier trimestre 2013, 346 personnes - essentiellement des militaires - actuellement en détention et soupçonnées d’être impliquées dans les mutineries.