Le gouvernement burkinabé vient d’annoncer l’ouverture officielle, samedi 1er décembre, de la saison d’exploitation de la faune 2012-2013.
L’exploitation de la faune comprend la chasse, le tourisme de vision, la récolte et la capture, indique-t-on.
Le Burkina Faso s’est engagé à donner un nouvel élan au secteur de sa faune dont la contribution à l’économie nationale se chiffre à environ 4 milliards de FCFA par an.
Au cours de l’année 2012, le pays a bénéficié d’un important programme qui porte sur la gestion concertée du complexe de parcs nationaux du W, d’Arly et de la Pendjari et qui implique également le Bénin et le Niger.
Le Projet des aires protégées du W-Arly-Pendjari (WAP) a, à cet effet, reçu du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) une enveloppe de 2,5 milliards de francs CFA.
Le secteur bénéficie également de l’appui de la Banque mondiale (environ 350 millions de FCFA annuellement).
Selon le Pr Jean Koulidiati, ministre de l’Environnement et du Développement durable, le Burkina dispose d’un réseau d’aires protégées relativement stables qui abritent une faune abondante. Ces aires protégées sont constituées de deux parcs nationaux, de 14 réserves de faune, de 53 forêts classées et de plus d’une soixantaine de zones villageoises d’intérêt cynégétique.
La faune burkinabé compte 128 espèces de mammifères, au moins 500 espèces d’oiseaux et plus de 60 espèces de reptiles, selon les chiffres du ministère de tutelle.
Au regard du manque de moyens nécessaires pour entretenir et développer son potentiel faunique, le Burkina Faso a opté, depuis plusieurs années, d’ouvrir la gestion de la faune au secteur privé.
Ainsi, les concessionnaires mettent en œuvre un certain nombre d’aménagements en vue de redynamiser la faune. L’activité de grande chasse a pu créer une dynamique économique favorable à l’Etat, aux communautés locales et aux prestataires de services locaux et étrangers.
A ce jour, environ une vingtaine de concessionnaires locaux et étrangers s’y sont investis.