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Bitumage d’avenues à Bobo : l’entreprise Tuturis déclarée défaillante

Publié le mercredi 13 aout 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Bitumage de routes dans le Centre-Ouest : le Premier ministre sur le chantier de l`axe Sabou-Koudougou-Didyr
Vendredi 21 février 2014. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité le chantier de bitumage de la route Sabou-Koudougou-Didyr dans la région du Centre-Ouest, longue de 80 km, et financé par les Etats-Unis d`Amérique à travers le Millenium challenge corporation (MCC)

Le directeur général des routes du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports a organisé, le 12 août 2014 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse pour donner des explications sur le bitumage des routes Nelson-Mandela et Daniel-Ouezzin-Coulibaly. Selon Daouda Traoré, le marché de ces deux chantiers a été attribué à une nouvelle entreprise, la première ayant été déclarée défaillante.

La nouvelle entreprise retenue pour exécuter les travaux de reconstruction des avenues Nelson-Mandela au secteur 14 et Daniel-Ouezzin-Coulibaly au centre-ville est le Groupement général d’entreprise(CGE). Ce groupement est la deuxième entreprise moins-disante après l’entreprise Tuturis qui avait été retenue, mais déclarée par la suite défaillante dans la réalisation des deux voies. En attendant qu’un Conseil des ministres vienne confirmer GCE, le directeur général des routes, Daouda Traoré, a rassuré que les travaux de construction de l’avenue Nelson-Mandela pourrait reprendre dans le dernier trimestre de l’année 2014 pour un délai de six mois. Les travaux d’aménagement de ces deux voies avaient été lancés, le 3 février 2014, par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Daouda Traoré a rassuré que toutes les dispositions techniques, financières et administratives ont été prises pour que l’entreprise GCE, si elle venait à être retenue, puisse exécuter les travaux dans les règles de l’art. Le directeur général des routes a expliqué que c’est un problème de dysfonctionnement au sein de l’entreprise Futuris et son associé, une entreprise béninoise, qui a conduit à sa disqualification. Ce dysfonctionnement a «abouti à une défaillance au niveau matériel, financier et personnel ». Sinon, a laissé entendre M. Traoré, l’entreprise a satisfait aux conditions fixées dans le dossier d’appel d’offres. C’est après plusieurs relances avec de nouvelles échéances que le marché a été retiré. Les journalistes présents à la conférence de presse ont évoqué plusieurs préoccupations liées à ces deux voies, surtout l’avenue Nelson-Mandela. Ils ont par exemple demandé les caractéristiques réelles de l’avenue parce qu’il était question d’une voie bidirectionnelle (sans terre-plein central) et qu’il aurait été demandé après le lancement des travaux à l’entreprise Futuris d’en faire une double voie avec un terre-plein central. L’entreprise aurait alors repris les études et attendait leur validation par les services techniques. « Il n’en est rien », a rétorqué Daouda Traoré qui a souligné que cette avenue est prévue pour être réalisée en double voie avec un terre-plein central. La commune de Bobo-Dioulasso est bénéficiaire de ces deux avenues. Le maire Salia Sanou, lui qui a toujours endossé la responsabilité de la non-exécution des travaux, a alors remercié les animateurs de la conférence de presse pour ces éclairages. Etaient également présents à la conférence de presse, le directeur des marchés publics, Michel Kafando, et les directeurs régionaux du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports. Nous avons joint l’un des responsables de l’entreprise Futuris dont le siège est à Ouagadougou pour avoir sa version des faits. Celui-ci n’a pas voulu se prononcer sur la question, laissant attendre qu’il ne souhaite pas faire de la controverse, car il s’agit selon lui, de situations qui existent dans leur milieu de travail.

Adaman DRABO