Construction de l’usine de transformation des fruits et légumes : plus de 12 milliards investis pour un taux de réalisation de 24% #aOuaga

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Construction de l’usine de transformation des fruits et légumes : plus de 12 milliards investis pour un taux de réalisation de 24%

Publié le mercredi 13 aout 2014 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Bitumage de routes dans le Centre-Ouest : le Premier ministre sur le chantier de l`axe Sabou-Koudougou-Didyr
Vendredi 21 février 2014. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité le chantier de bitumage de la route Sabou-Koudougou-Didyr dans la région du Centre-Ouest, longue de 80 km, et financé par les Etats-Unis d`Amérique à travers le Millenium challenge corporation (MCC)

Dans le souci de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction de l’unité de production de la Société de transformation des fruits et légumes (STFL) basée à Loumbila, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a effectué une visite sur le site en construction de l’usine, le lundi 11 août 2014. Confrontée à des difficultés financières, la construction de l’usine de la STFL a accusé un grand retard. Toute chose qui a conduit le Premier ministre a donné des instructions fermes pour que le projet puisse aboutir.

Commencée depuis plus de trois ans, la construction de l’usine de la société de transformation des fruits et légumes peine à connaître son aboutissement. Depuis la pose de la première pierre, le 25 juillet 2011, l’exécution des travaux a accusé un grand retard. Pour preuve, le taux d’exécution du génie-civil est à ce jour estimé à 24%, celui de l’installation des équipements tourne globalement autour de 70%. Au regard de ce fait, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a effectué une visite sur le site en construction pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et s’imprégner des difficultés qui entravent l’exécution du projet. Ainsi, des bâtiments aux différentes installations industrielles, Luc Adolphe Tiao a passé en revue les différents ouvrages. Au terme de sa visite, le Premier ministre a reconnu que le projet n’a pas été conduit comme il le fallait, car le budget a été largement dépassé, alors que le taux s’exécution des travaux est de 24%. Il a noté que sur une prévision totale de 8 milliards de F CFA, l’usine, à ce jour, a déjà englouti environ 12 milliards de F CFA et il faudra encore mobiliser plus de 6 milliards de F CFA pour l’achèvement des travaux. Aussi, a-t-il laissé entendre, il était impératif que les autorités viennent constater de visu la situation de l’usine, afin de pouvoir réellement réagir assez vite. Selon lui, l’Etat burkinabè s’est endetté auprès d’une institution internationale d’une part ,et d’autre part, il a mobilisé des ressources propres à hauteur de 6 milliards de F CFA. Luc Adolphe Tiao s’est voulu rassurant car, a-t-il indiqué : « J’espère qu’à l’issue de cette visite, nous allons prendre des mesures nécessaires pour faire avancer les choses. Un travail a été fait. Depuis 2013 jusqu’à maintenant, l’Etat a mis pas mal d’argent et Il faut qu’on trouve une solution définitive. Cela ne peut plus continuer ».

L’aide de l’Etat encore sollicitée

Consciente de la situation de l’usine et des difficultés financières, la directrice générale de la société de transformation des fruits et légumes, Kadiatou Boyarm, a saisi l’occasion pour formuler au Premier ministre un certain nombre de doléances. Elle a sollicité du gouvernement une subvention en vue du démarrage prochain de l’unité. De plus, Kadiatou Boyarm a souhaité la conduite d’un audit industriel à titre gracieux et le déclenchement d’un processus pour la concrétisation du prêt que le gouvernement indien à verbalement accordé. Par ailleurs, la directrice générale de la STFL a exprimé sa joie et son profond soulagement de recevoir la visite du Premier ministre. « Nous vous exprimons notre profonde gratitude pour les efforts que l’Etat burkinabè a d’ores et déjà déployé pour le fonctionnement de la société de transformation des fruits et légumes. Soyez convaincus de notre volonté et de notre ambition de faire naître de ces efforts une industrie agro-alimentaire digne et symbole du succès de notre nation. Nous ne ménagerons aucun effort à atteindre nos objectifs », a promis Kadiatou Boyarm. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Patiendé Arthur Kafando, à l’issue du huis clos que le Premier ministre a eu avec les responsables de la société, a fait savoir que des instructions fermes ont été données pour procéder à une évaluation bien précise du projet afin de valider la stratégie de finalisation de l’usine et de mobiliser les ressources pour le financement du projet. A terme, la mise en route de l’usine permettra la transformation journalière de 250 tonnes de tomates et de 240 tonnes de mangues 1

Par G. Maurice BELEMNABA