Politique
Propos tenus par le président blaise Compaoré a Washington: Réaction de l’opposition politique par une marche-meeting le 23 août
Publié le mercredi 13 aout 2014 | Le Quotidien
© Présidence par DR
Au soir de son séjour aux Etats-Unis, le Chef de l’Etat, Blaise Compaoré, s’est dit satisfait des rencontres qu’il a eues avec l’Etat et le secteur privé américains en faveur du Burkina Faso |
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Le 23 août prochain, l’opposition politique burkinabè organise une énième marche-meeting à Ouagadougou pour dire non au référendum, à la mise en place du Sénat et à la modification de l’article 37. L’information a été rendue publique au cours d’une conférence de presse animée par les leaders de l’opposition politique, le mardi 12 août 2014, à Ouagadougou. Elle a été, par ailleurs, l’occasion pour Zéphirin Diabré et ses compagnons d’évoquer la situation nationale et ses récents développements.
Pour cette énième conférence de presse, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, était accompagné d’autres leaders politiques. Il s’agit de Me Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/PS, de Ablassé Ouédraogo de Le Faso autrement, de Roch Marc Christian Kaboré du MPP et de Adama Kanazoé de AJIR. C’était l’occasion pour l’opposition de revenir sur la récente déclaration du président à Washington, en marge du sommet USA-Afrique. Pour elle, les déclarations du président du Faso sont « incendiaires » et « teintées d’une arrogance par rapport aux propos du président Barack Obama sur la nécessité pour une bonne démocratie d’avoir des institutions fortes et pas des hommes forts ». Avec cette déclaration, a indiqué Zéphirin Diabré, le Burkina se place sur la liste des pays de non droit. Selon lui, l’on peut craindre le non renouvellement du programme MCA (en cours de négociation) et l’exclusion du Burkina des nouveaux programmes par le président Barack Obama, suite à cette déclaration. Pour l’opposition politique, il est clair que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, comme le stipule la déclaration liminaire : « L’Afrique a besoin de grands hommes, c’est-à-dire des leaders qui ont de l’ambition et de la vision pour leurs pays, qui se plient aux institutions et aux lois ». Egalement, l’opposition politique est revenue sur la célébration de la journée du 5 août. Pour elle, le président du Faso a fait preuve de mépris vis-à-vis du peuple en n’adressant aucun message d’anniversaire à son peuple à cette occasion. « Ce mépris pour le peuple burkinabè du chef de l’Etat est incompréhensible et inacceptable », s’est indigné le chef de file de l’opposition.
Encore une autre marche-meeting
Par ailleurs, le chef de file de l’opposition et ses compagnons ont tenu à dire au président du Faso « qu’il n’y aura pas de référendum dans notre pays pour la modification de l’article 37 ». D’ailleurs, ils prévoient une autre marche-meeting à Ouagadougou, le 23 août prochain, « pour désavouer le comportement belliqueux du président Blaise Compaoré ». Pour Zéphirin Diabré, dans la situation actuelle, rien n’oblige à modifier l’article 37 pour offrir un pouvoir à un chef d’Etat qui a régné pendant presque trois décennies. Est-il encore opportun pour l’opposition d’organiser des marche-meetings ? N’est-il pas temps de passer à une autre phase ? A ces questions des journalistes, Me Bénéwindé Stanislas Sankara s’est voulu rassurant : « Rien n’exclut que nous ayons d’autres activités qui puissent se greffer aux marche-meetings ». Pour Roch Marc Christian Kaboré, il n’y a pas lieu d’engager des actions fortes qui riment avec la violence : « On ne va pas mettre le pays à feu et à sang, mais nous ferons en sorte que le référendum n’ait pas lieu ». Pour l’opposition politique, il n’est surtout pas question d’aller au référendum, car ce serait ouvrir une boite de pandore. « C’est une question de principe. Ce n’est pas fait pour l’intérêt des Burkinabè », a tranché Zéphirin Diabré. En organisant une marche-meeting en août, est-ce que l’opposition politique est sûre de mobiliser grand monde quand on sait que c’est une période de congés ? Il n’y a pas d’inquiétudes à ce niveau, a rassuré Adama Kanazoé. « Nos militants sont en mode veille, mais ils sont prêts », a-t-il fait savoir. Et à Ablassé Ouédraogo de renchérir : « On ne sera jamais fatigué de marcher et de rencontrer la population ».
Par ailleurs, Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian Kaboré ont reconnu avoir eu contact avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, en marge de la rencontre au sommet du Traité d’amitié et de coopération Burkina Faso/Côte d’Ivoire. « C’était pour voir quelles sont les possibilités de solutions à la situation que nous vivons ? », a fait savoir Roch Marc Christian Kaboré. A ce sujet, Zéphirin Diabré s’est voulu clair : « Je n’ai pas eu son sentiment par rapport à la situation nationale »1
Par Alphonse Chiba GUEBRE
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