Société
Le journaliste burkinabè, Newton Ahmed Barry, victime de ’’graves menaces’’
Publié le mardi 12 aout 2014 | Agence de Presse Africaine
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Le journaliste burkinabè, Newton Ahmed Barry, rédacteur en chef du bimensuel ‘’L’Evènement’’, se dit victime des ‘’graves menaces’’ qui lui font craindre pour sa sécurité physique et pour sa vie, selon une note qu’il a fait publier publié dans la presse locale.
Dans l'écrit, signé du 7 août 2014, Newton Ahmed Barry dit vouloir ‘'alerter les organisations de défense des droits humains et de défense de la presse sur les graves menaces'' qui pèsent sur sa sécurité et même sur sa vie.
‘'Journaliste d'investigation, je suis depuis 2001, date de la création de notre journal L'Evénement, dont je suis le co-fondateur et le responsable de la rédaction... A chaque situation de crise, en raison de l'audience de notre journal, les actes de surveillance, d'intimidation et même de menace s'accroissent'', souligne-t-il.
Il ajoute : ‘'depuis la montée de la fièvre politique de ces dernières années, avec l'intention maintenant affirmée du président Blaise Compaoré de réviser l'article 37 de la constitution pour en supprimer la clause qui limite les mandats présidentiels à deux, la pression est devenue encore plus forte sur ma personne''.
Selon lui, en février 2014, il y a eu une intrusion nocturne à son domicile, alors qu'il était absent. ‘'Mon gardien a été sérieusement blessé et a été pendant près d'un mois incapable de travailler'', relate-il.
Newton Barry écrit également qu'en mai 2014, sa voiture a été vandalisée, la vitre brisée et des effets emportés.
‘'La police est venue faire les constats. Depuis le gardien, pour sa propre sécurité a démissionné. Les gardiens refusent de surveiller ma maison, parce qu'ils sont harcelés'', déplore le journaliste, avant d'indiquer que le dernier fait en date est le cambriolage du siège du journal L'Evénement, le 30 août.
A lire sa lettre, les cambrioleurs manifestement en voulaient ‘'au rédacteur en chef de L'Evénement dont le bureau a été soigneusement perquisitionné''.
‘'Ce cambriolage est à lier à deux dossiers sensibles sur lesquels, nous investiguons. Il s'agit de l'affaire +Salif Nébié+, juge au Conseil Constitutionnel retrouvé mort mystérieusement en mai dernier et l'affaire de +l'explosion à Larlé+ le 15 juillet dernier'', estime M. Barry.
Dans son écrit adressé aux mouvements de défense des droits de l'Homme et de la presse, le journaliste conclut que ‘'cette note d'alerte ne changera sans doute rien. Les formes de mise à mort ont été bien perfectionnées ces dernières années. Mais elle vaudra au moins pour la postérité''.
ALK/cat/APA
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