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Dispositif militaire "Barkhane" : l’UNIR/PS dubitative sur les objectifs réels

Publié le lundi 11 aout 2014 | Partis Politiques

© aOuaga.com par A.O
Groupes parlementaires : l`ADJ fait son bilan
Mardi 21 janvier 2014. Ouagadougou. Les députés du groupe parlementaire de l`Alliance pour la démocratie et la justice (ADJ) ont animé une conférence de presse pour faire le bilan de leur action à l`Assemblée nationale. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`UNIR/PS

Ceci est une déclaration de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) sur le dispositif français de lutte contre le terrorisme en Afrique dénommé "Barkhane".

Le président français, François Hollande, a entamé à partir du 17 juillet 2014 une tournée de trois jours dans la sous-région ouest-africaine. Cette tournée avait pour objectifs, entre autres, l’installation du dispositif « Barkhane ».

Ce dispositif « Barkhane » qui marque la fin de l’opération « Serval » fusionnera également les dispositifs Épervier et Sabre déployés au Tchad et au Burkina Faso, en partenariat avec les cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Selon les premiers responsables de l’Etat français, il s’agit « d’élargir à tout le Sahel l’action contre les mouvements djihadistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Boko Haram, et tenter de mettre fin à l’important trafic d’armes en provenance de Libye ».

Si cette opération semble noble, il y a lieu tout de même de s’interroger sur les visées réelles de ce dispositif « Barkhane » :

En effet, ce dispositif « Barkhane » semble être un retour subtil et progressif des bases militaires françaises en Afrique sous le couvert de la lutte contre le terrorisme dans la région ouest africaine. Pourtant, il faut connaître que ce sont les Occidentaux qui ont laissé s’installer le terrorisme avec l’assassinat savamment planifié du Guide de la révolution libyenne, Mouammar KADHAFI.

Le dispositif « Barkhane » nous révèle surtout la faillite de nos armées nationales incapables de protéger nos pays contre le terrorisme et le grand banditisme. Le cas du Burkina Faso est révélateur : les forces de sécurité et de défense peinent depuis des années à venir à bout de simples « coupeurs de route » et autres trafiquants de produits dangereux pour la population mais sont très promptes, alertes et efficaces pour les missions onusiennes qui donnent droit à des villas cossues et à de grosses voitures.

Ce dispositif « Barkhane » serait un échec comme toutes les autres opérations militaires françaises car il s’apparente à une invasion étrangère.

L’opération « Sangaris » lancée le 5 décembre 2013 en Centrafrique peine à instaurer la paix dans ce pays. L’opération « Serval » a, certes, stoppé l’avancée des troupes djihadistes au Mali, mais, n’a pas résolu les problèmes sécuritaires de ce pays.
L’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) légitimement se pose donc les questions suivantes :

A quoi servent toutes ces opérations militaires en Afrique ? Si ce n’est qu’une forme subtile de recoloniser l’Afrique par l’installation de bases militaires françaises.

- A quoi servent toutes ces opérations militaires en Afrique ? Si ce n’est peut-être que la protection de certains régimes dictatoriaux en Afrique qui ont mis en place des armées prétoriennes en lieu et place des armées républicaines bien équipées et bien entrainées pour la défense de la patrie.
- Pourquoi ne pas utiliser tout cet argent pour restructurer de façon plus efficace nos armées nationales pour qu’elles jouent leur rôle ?

Pour ce faire :

- L’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) émet de sérieux doutes quant aux objectifs réels de cette opération nommée « Barkhane » ;

- L’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) met en garde le gouvernement français quant à l’utilisation de ce dispositif « Barkhane » pour le maintien ou l’installation des régimes dictatoriaux, serviles et pro-impérialistes ;

- L’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) appelle à la vigilance de tous les Africains face à cet ‘’assistanat’’ militaire qui ressemble bien à de l’impérialisme car aucun Etat soit-il puissant ne peut assurer la sécurité totale et militaire « prêt-à-porter » à un autre Etat souverain. L’exemple de l’Afghanistan est patent et invite, par conséquent, à la prudence et à la méfiance.

Avec le peuple ! Victoire

Ouagadougou, le 08 août 2014

Pour le Bureau Politique National

Le Président
Maître Bénéwendé S. SANKARA

N.B : la titraille est du site