Politique
L’article 37 de la constitution burkinabè, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, interdirait le président Blaise Compaoré, de briguer un nouveau mandat en 2015
Publié le vendredi 8 aout 2014 | africatime
© Présidence par DR
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé trois interviews à des médias internationaux, le mardi 5 août 2014 à Washington. Il s’agit de TV5, de France24 et de BBC |
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Présent au sommet USA-Afrique qui réunit une cinquantaine de dirigeants africains à Washington, le chef d’état burkinabè, au pouvoir jusque 2015, revient sur le débat politique en cours dans son pays et évoque les enjeux liés à la modification de la Constitution.
Blaise Compaoré :
Cela ne dépend pas de moi. Cela dépend d’un vote éventuellement du peuple s’il y a une modification de la Constitution. Mais ce que je veux dire et préciser c’est que notre Constitution autorise la révision de cette disposition.
BBC Afrique - Donc il y aura un référendum malgré la contestation de l’opposition ?
Blaise Compaoré :
C’est pour cela même qu’il faut un référendum, c’est ça qui doit justement départager les uns et les autres. (…) Nous sommes dans un débat démocratique normal, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Et je crois que la Constitution a prévu qu’il y ait des situations où le recours au référendum peut aider à solutionner ce genres de débats ou de contradictions à l’intérieur des citoyens.
BBC Afrique - Votre avenir politique immédiat c’est à la tête du Burkina Faso ?
Blaise Compaoré :
Je suis là jusqu’en 2015 (…). Moi ce qui me préoccupe aujourd’hui c’est d’ici 2015.
BBC Afrique - En 2015 vous serez encore candidat si évidemment le référendum vous autorise à modifier la constitution ?
Blaise Compaoré :
J’ai cette responsabilité : le peuple est divisé sur la question, il faut trouver une réponse à ça. Et l’une des réponses, faire le référendum. 2015 ou autre, ce n’est pas la question principale aujourd’hui.
BBC Afrique - Avec la forte opposition, est-ce que vous ne craignez pas que ce débat dérape sur le terrain de la violence.
Blaise Compaoré :
Les gens ont compris que c’est un pays de liberté, c’est un pays démocratique et qu’il faut bien sûr exprimer ses libertés à travers des règles, je pense que ce qui est important en démocratie et qu’on doit souhaiter partout.
BBC Afrique - La justice s'est déclarée incompétente dans le dossier d’exhumation des restes de votre prédécesseur Thomas Sankara. Certains disent, à tort ou à raison, que vous n’êtes pas étrangers a cette décision de la justice.
Blaise Compaoré :
Moi ça m’a surpris même cette demande, bien sûr, puisque je vois que chaque année, c’est sur cette même tombe que certains amis de Thomas se recueillent, donc pour moi ça m’a étonné d’ailleurs que ce soit parti à la justice. Donc je ne m’occupe pas du rôle de la justice.
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