La Banque mondiale s’est engagée à soutenir un programme prioritaire d'investissement (PIP) doté de 14,8 milliards de dollars au bénéfice de cinq pays du Sahel (G5 Sahel), a appris APA jeudi auprès de la représentation de l’institution financière à Ouagadougou.
Le PIP vise à répondre aux besoins du développement, à travers la réalisation de projets de développement transformateurs dans la région, notamment en matière de gouvernance, de sécurité, de résilience économique et d'infrastructures.
Les cinq pays concernés sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
La banque mondiale va soutenir la mise en place d'un secrétariat du G5 Sahel, à Niamey au Niger, pour finaliser la préparation PIP.
Cette structure légère comprendra un Secrétaire exécutif permanent, nommé par le Niger, et plusieurs experts techniques. La Banque mondiale mobilisera une assistance technique par le biais des fonds fiduciaires pour soutenir le secrétariat dans ses efforts visant à accélérer la préparation du PIP.
L'initiative est portée par l'Organisation des Nations Unies, l'Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD), l'Agence française de développement en France (AFD) et la Banque mondiale.
Ce programme prévoit un éventail d'actions et d'activités à mettre en œuvre pour que les cinq pays puissent faire face aux défis concomitants de sécurité et de développement dans le Sahel.
Les pays du G5 Sahel ont exprimé le souhait d'un financement additionnel de la Banque mondiale permettant de lancer des projets d'infrastructure tels que les chemins de fer entre le Niger et le Burkina Faso, et entre la Mauritanie et le Mali, qui sont actuellement à l'étude.
La prochaine réunion du G5 Sahel sera programmée dès que le PIP et son document de stratégie seront finalisés.
Une rencontre au sommet des chefs d'Etat du G5 Sahel est prévue à Ndjamena avant la fin de l'année 2014.
Le G5 Sahel a été créé en février 2014 à Nouakchott, dans le but de favoriser le développement économique dans le Sahel afin de permettre une coopération efficace en matière de sécurité, de résilience économique, de développement des infrastructures et de la gestion des ressources en eau.