Bobo Dioulasso - Instituteur dans la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Fo, Siaka Ouattara est le champion national de scrabble au Burkina Faso. Il va prendre part, du 2 au 9 août 2014, aux 43e championnats du monde de scrabble francophone d’Aix-les-Bains en France.
Siaka Ouattara est un passionné du scrabble. Son amour pour ce jeu, est né, quand tout petit, il notait les points de ses grands frères. Aujourd’hui, instituteur, il est également maître de scrabble. Siaka Ouattara est le champion national de scrabble au Burkina Faso en 2013. Un titre qui vient confirmer les autres qu’il avait acquis auparavant: champion aux deux dernières éditions de la Semaine nationale de la culture (2012 et 2014), champion lors de la compétition organisée par la Caisse populaire. En outre, il a remporté son premier titre de champion en 2003 avec la compétition organisée par «Craven A». Pour ce champion, le succès a une primauté sur le prix qu’il remporte. «Le premier prix que j’apprécie, c’est le fait d’être champion. Lorsque tu fais quelque chose et que tu persévères, une fois que tu y arrives, tu as déjà un prix», dit-il. Même s’il pense qu’il ne faut pas jouer le scrabble pour un prix, il reconnait que primer les joueurs contribue à les motiver. M. Ouattara s’en va bientôt en France où il prendra part aux 43e championnats du monde de scrabble francophone d’Aix-les-Bains et il s’y prépare. «C’est un jeu qui demande beaucoup d’effort intellectuel»,fait-il savoir. Ouattara est membre de l’association «Lolo», pour le bien-être de l’enfance et de la jeunesse des Hauts-Bassins. C’est là qu’il dit avoir acquis plus de connaissance en scrabble. Selon le président de cette association, Mammadou Konaté, «Lolo» signifie Etoile en langue dioula. Cela sous-entend que c’est la jeunesse qui est l’espoir de demain. L’Association est active dans le domaine de l’éducation, de la citoyenneté, de la santé, de l’environnement et des loisirs. Pour lui, le scrabble fait partie des loisirs. C’est un loisir sain, éducatif et passionnant, déclare-t-il. «Je suis comblé de savoir qu’un de mes membres prenne part aux 43e Championnats du monde de scrabble francophone d’Aix-les-Bains», se réjouit-il. Egalement instituteur, et organisateur de compétition de scrabble, M. Konaté dit vouloir créer des clubs de scrabble à l’école primaire et au secondaire, afin de contribuer à rehausser le niveau des élèves. Une idée partagée par son champion, qui pense qu’il faut inscrire le scrabble comme une matière dans la formation, au regard de la baisse du niveau des élèves. «Le scrabble a beaucoup de vertus. C’est un cadre pour apprendre, mieux, un cadre de socialisation parce qu’on se frotte aux autres», explique Siaka Ouattara. Déjà, il se réjouit de la mise en place d’une fédération burkinabè de scrabble qui, de son avis, doit faire la promotion de ce jeu. M. Ouattara demande que cette fédération fasse des sensibilisations dans les autres villes pour amener les parents à comprendre que leurs enfants ne perdent pas de temps en jouant au scrabble. Il souhaite également que les autorités travaillent à mettre en place une ligue de scrabble et permettre aux autres villes d’avoir une ligue. «Quand les joueurs sont nombreux, la compétition est de taille», conclut-il.