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Sidwaya N° 7717 du 30/7/2014

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Conservation des productions agricoles
Publié le mercredi 30 juillet 2014   |  Sidwaya


Conseil
© aOuaga.com par A.O
Conseil des ministres : la séance du 30 avril délocalisée à Bagré
Mercredi 30 avril 2014. Bagré (région du Centre-Est). Le Conseil des ministres s`est tenu sous la présidence du chef de l`Etat, Blaise Compaoré. Photo : Mahama Zoungrana, ministre de l`Agriculture et de la Sécurité alimentaire


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Le gouvernement burkinabè à travers le ministère en charge de l'agriculture a lancé officiellement le programme de construction de magasins de stockage et de conservation de produits agricoles et de graine le samedi 26 juillet 2014 à Léo dans la région du Centre-Ouest.

L'une des politiques du gouvernement burkinabè en matière de sécurité alimentaire est la réalisation d'infrastructures de stockage des produits post-récoltes. Le samedi 26 juillet dernier, le Ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire (MASA), Mahama Zoungrana, a procédé au lancement du programme de construction de magasins de conservation des récoltes à travers des régions du pays. La cérémonie s'est déroulée à Léo, chef-lieu de la province de la Sissili. Au total, sept régions à savoir, la Boucle du Mouhoun, les Cascades, le Centre, le Centre-Est, le Centre-Ouest, l'Est et les Hauts-Bassins bénéficieront de 38 infrastructures modernes adaptées au stockage d'une capacité totale de 16 mille 500 tonnes, pour un délai d'exécution de 36 mois. Le coût global de ces "greniers" est estimé à 3 milliards 600 millions de francs CFA financé par l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Pour le ministre en charge de l'agriculture, Mahama Zoungrana, la conservation des récoltes et des graines dans diverses régions du pays demeure jusque-là, une problématique pour le monde rural.
L'agriculture, selon lui, constitue la locomotive du Burkina Faso. Malgré les crises et les contraintes climatiques, le secteur a toujours enregistré des performances inégalées par un autre secteur en termes de contribution à l'accroissement et au produit intérieur du pays. Nonobstant les efforts déployés par l'Etat et ses partenaires au développement, la conservation des productions agricoles est loin d'être un acquis. Il justifie la persistance des difficultés du fait de la vétusté des infrastructures ou de leur insuffisance. Selon le ministre Zoungrana, le corollaire de ces difficultés est l'aggravation des pertes post- récoltes dont l'importance varie entre 30 et 70% des productions nationales selon les produits. Toute chose qui, à en croire le MASA, affecte dangereusement la sécurité alimentaire par la réduction des disponibilités alimentaires et des revenus annuels des agriculteurs. Dans la même lancée, il précise que le projet de construction de magasins de stockage est une réponse adéquate aux pertes post-récoltes, aux fortes variations des revenus et aux difficultés d'accès au financement.

Mettre fin à la faim

L'objectif global, précise M. Zoungrana, est d'aider les communautés rurales à améliorer leur système de commercialisation et de sécurité alimentaire grâce à l'exploitation d'infrastructures de stockage et d'équipements de récoltes agricoles adaptés et performants. Ces infrastructures, explique le ministre, vont permettre de "mettre fin à la faim", de promouvoir la qualité des produits agricoles et à améliorer le revenu des communautés du monde rural. Trente magasins d'une capacité de 12 mille 500 tonnes vont revenir aux organisations paysannes et huit autres de 4 mille tonnes à la Société nationale de gestion des stocks (SONAGES), selon les acteurs. Et de rassurer que le programme aura des retombées socioéconomiques tangibles dans les zones d'intervention et à l'échelle nationale. Aux bénéficiaires, le ministre a souhaité une synergie d'actions et un engagement soutenu pour une gestion durable des infrastructures et toutes les commodités y relatives.
Pour le commissaire chargé du Département de la sécurité alimentaire, de l'agriculture, des mines et de l'environnement de l'UEMOA, Ibrahima Diémé, l'ambition de l'Union est de lutter efficacement contre l'insécurité alimentaire dans l'espace communautaire. Un combat qu'il dit impossible à gagner sans la maîtrise des pertes post-récoltes. "Ces ouvrages qui vont bientôt sortir de terre vont aider les agriculteurs à bien stocker leurs produits et à les revendre à des prix rémunérateurs le moment voulu", a soutenu M. Diémé. Il a informé qu'au niveau régional, le programme est à des phases différentes. Par exemple au Sénégal, les magasins de stockage sont terminés, tandis que dans d'autres Etats membres, ils sont en phase d'étude. La maîtrise d'ouvrage du projet est assurée par l'Agence d'exécution des travaux eau et équipement rural (AGETEER). Pour son directeur général, Joseph Martin Kaboré, le projet consiste à la construction de magasins de stockage, de bureaux administratifs, de bâtiments phytosanitaires, d'aires de séchage, etc. Il ajoute que dans le lot, il y a aussi l'acquisition de matériels de pré-nettoyage, de conditionnement et d'entreposage. Selon lui, le travail consiste à la réalisation de 28 magasins de 500 tonnes et 10 de 250. M. Kaboré précise par ailleurs que toutes les entreprises sont recrutées et mises en service, les missions de contrôle également ; ce qui lui permet de rassurer que les délais d'exécution seront respectés.


Wanlé Gérard
COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr

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