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Pôle de croissance du sahel: des résolutions prises, plusieurs recommandations formulées
Publié le mardi 29 juillet 2014   |  FasoZine


Pôles
© aOuaga.com par A.O
Pôles de croissance : le comité de pilotage tient sa première session de l`année
Vendredi 28 février 2014. Ouagadougou. Le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) a tenu sa première session de l`année sous la présidence du Premier ministre Luc Adolphe Tiao


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Les jeudi 24 et vendredi 25 juillet 2014, se sont tenues dans la salle polyvalente de Dori les assises nationales sur le Pôle de croissance du Sahel (PCS). Placée sous la présidence du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, cette rencontre a connu la participation des membres du gouvernement et des acteurs concernés. Aux termes des travaux, des résolutions ont été prises et plusieurs recommandations ont été formulées.

Aux termes de leurs travaux, les participants ont salué la tenue d’assises nationales sur le Pôle de croissance du Sahel et se sont réjouis de la qualité des échanges et des contributions. Ils se sont penchés notamment sur les problématiques majeures de développement de la région du Sahel et ont exprimé des attentes pour une bonne préparation et une mise en œuvre réussie du PCS.

Ils recommandent aux acteurs de développement intervenant dans la région du Sahel de promouvoir la concertation et la cohérence dans leurs interventions, pour créer la synergie à travers une approche intégrée et une division du travail reposant sur le principe de subsidiarité. Au gouvernement du Burkina Faso et au conseil régional, ils recommandent de prendre les dispositions pour actualiser «dans les meilleurs délais» le schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, pour le mettre en cohérence avec la réorganisation agraire et foncière et tenir compte de l’approche pôles de croissance…

Par ailleurs, ils appellent les sociétés minières installées dans la région, à appuyer fortement la construction du PCS. Les populations bénéficiaires par la voix du maire de Dori, Harba Diallo, entendent accompagner la conception et le développement du PCS par des actions de sensibilisation pour permettre une appropriation et une participation de toutes les populations du Sahel.

Pour sa part, le ministre de l’Economie et des Finances a, au nom du Premier ministre, dit que « le gouvernement ne ménagera aucun effort pour donner une suite conséquente aux pertinentes propositions et recommandations issues de ces assises ». Il annonce d’ailleurs, la tenue d’un séminaire gouvernemental en septembre prochain à Dori à cet effet. Afin de prendre en compte les différents concepts d’intégration sectorielle et de durabilité, il a été proposé la dénomination « pôle de croissance du Sahel, une dynamique intégrée pour le développement durable » au projet.

Propos d’acteurs Harba Diallo, maire de la commune de Dori

«C’est ce que nous attendions. La nuit du destin c’était hier, mais notre destin à nous, c’est aujourd’hui. Les ambitions que porte le Pôle de croissance du Sahel, c’est précisément ce qui va nous permettre d’aller de l’avant et de recevoir le soutien dont nous avons besoins, pour que nous soyons à la hauteur des défis. Tout le Sahel est prêt et nous sommes heureux que le gouvernement manifeste la volonté de nous accompagner dans cette voie. Pour nous, on ne doit pas dévorer les mines ici et maintenant, mais faire en sorte que les ressources générées à travers l’exploitation minière puissent être utilisées pour aider à booster la production pastorale aussi bien en quantité qu’en qualité».

Dr Boubacar Ly, vétérinaire, maire de la commune de Solgha, résident à Dori
«Moi je refuse l’appellation «Pôle de croissance du Sahel ». J’ai remis en cause ce titre là devant le Premier ministre. Il n’y a pas un pôle. C’est deux au minimum. Il faudrait donc dire les Pôles de croissance de la région du Sahel. Parce que si un pôle n’a pas un autre de renvoi, il fuse dans l’univers. Il ne construit rien et c’est l’hémorragie. Ici, il y a l’élevage et les mines. Donc, il faut faire une intégration relation constructive et constitutive entre les deux pôles, à savoir l’élevage et les mines. Sinon, pour l’instant, ce sont des présentations analytiques et c’est dans la structuration que nous faisons des erreurs. Le développement minier au Sahel a un impact catastrophique. Les humains sont détruis au Sahel. Le contrôle de quoi que ce soit n’existe plus. Je l’avais écris dans ma thèse de doctorat en 1971, que le Sahel perdra le jour où on touchera à son potentiel minier. Et les techniciens ne se rendent pas compte de ce qu’il faut faire pour rattraper cela. Il y a des gens au Sahel ici qui sont concernés dans leur chair, dans leur vécu quotidien, qui ont un niveau de réflexion aussi élevé que celui d’un technicien. Ce sont eux qui doivent être la base de la construction d’un pôle. Pourtant, ils ne sont pas associés. On les a invités juste à une réunion pour adopter quelque chose de toute faite».

Abel Azonhandé

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