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Le plus grand lac du Burkina menacé de disparition par l’action de l’homme
Publié le mardi 29 juillet 2014   |  AIB


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© RTB par DR
Une vue du lac Bam du Burkina


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Ouagadougou– D’une capacité de 41,3 millions de m3 sur une superficie de 2610 km2, Le lac Bam, la plus grande retenue naturelle d’eau de surface du Burkina est menacée aujourd’hui de disparition à cause des multiples mauvaises pratiques de l’homme.

Situé dans la région du centre nord, le lac Bam génère plus de 2000ha de terres cultivables exploitées par 10 groupements qui réalisent un chiffre d’affaire annuel de plus de 1 milliard de FCFA, selon les données du ministère en charge de l’Agriculture.

9 communes de la région bénéficient des retombés du lac

« Il s’agit d’une grande réserve d’eau à buts multiples: alimentation en eau des hommes, des animaux, des cultures sous irrigation, zone d’importante migration de la faune sauvage et des potentialités hydro agricoles», a déclaré Ambroise Ouédraogo, ingénieur du génie rural, par ailleurs chef du projet restauration du lac.

Emanuel Niampa, à l’instar de plusieurs autres ressortissants de Kongoussi, reconnait que le lac joue un grand rôle dans le développement socio économique de la région. « Grâce à ce lac, je sais que des milliers de personnes arrivent à joindre les deux bouts. Il y a la pêche et l’agriculture qui se sont développés aux abords» a reconnu ce pêcheur reconverti au commerce.

« Parler du lac Bam et de Kongoussi, c’est comme parler du Nil et du Caire » a dit M. ouédrago, en référence à l’un des plus grands fleuves d’Afrique qui traverse l’Egypte où il participe au développement économique de plusieurs pays.

Le lac Bam est en péril

Malgré ses énormes potentialités, le lac que qualifie l’ingénieur de « patrimoine national Burkinabè » est confronté à de nombreuses difficultés.

Le Burkina Faso, est un pays sahélien enclavé subissant des fluctuations climatiques importantes, exacerbées par le phénomène des changements climatiques.

« Le lac n’est plus comme avant. J’ai donc décidé de faire le petit commerce » a ajouté M. Niampa, précisant que c’est avec un grand regret qu’il «vit cette situation ».

Les grandes causes de la dégradation de l’environnement du lac sont entre autres la croissance démographique, la variabilité extrême du climat et des précipitations, la déforestation et le surpâturage, l’augmentation de l’irrigation et le développement des espèces florales invasives, a expliqué M. Ouédraogo.

« De nos jour le lac est en péril, la production de poisson est passée de 820 tonnes en 1960 à 60 tonnes en 2000 » a indiqué Ambroise Ouédraogo.

En 2009, le gouvernement burkinabè a lancé le Projet de restauration, de protection et de valorisation du lac Bam (PRPV / LB). D’un coût global de 53 milliards de francs CFA, il a pour objectif global de promouvoir un développement durable autour du Lac.

« Notre vision est d’élaborer un schéma d’aménagement du Lac et son environnement pour sa protection et sa sauvegarde en renforçant les capacités des acteurs » a précisé l’ingénieur.

Après les études de faisabilité, le projet devrait théoriquement débuter en 2014, mais selon M. Ouédreaogo, suite à des problèmes de financement, les travaux démarreront en 2017.

« Si le gouvernement traine les pieds, les études seront dépassées » a –t-il prévenu.

En mars 1999 le Burkina adopté le programme « Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) » dont l’objectif est entre autres de renforcer la gouvernance de l’eau par la participation des différents groupes d’intérêt aux décisions relatives à l’eau, et de gérer l’eau équitablement sur la base de l’unité hydrographique en évitant d’épuiser la ressource.

NDT/TAA

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