Les premiers responsables du Syndicat national des agents du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA) ont animé, le vendredi 25 juillet 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse pour faire le bilan de la grève de 48 heures organisée au cours de la même semaine.
Les 24 et 25 juillet 2014, le Syndicat national des agents du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA) a observé une grève. Au dernier jour de la manifestation, les organisateurs ont animé une conférence de presse à Ouagadougou, en vue de faire le bilan. Selon le secrétaire général adjoint du SYNAMICA, Drissa Micoh Sory, «cette manifestation s’est déroulée de façon pacifique et aucun incident n’a été relevé». Il a précisé que la grève a été respectée à Ouagadougou à 80%, à Bobo-Dioulasso à 90%, à Koudougou à 50% et à Ouahigouya à 60%. Le responsable syndical a rappelé que cette grève de 48 heures fait suite à «un long processus de plaidoirie et de démarches tous azimuts entamé par le SYNAMICA depuis septembre 2011 auprès des hautes autorités du pays afin qu’elles prennent en compte nos préoccupations».
Les doléances du syndicat portent sur deux points essentiels. Le premier concerne la mise en place d’un fonds d’équipement au profit du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) pour la dotation en matériel conséquent et pour la motivation des agents.
Quant au second point, il a trait à la réglementation des nominations au niveau des postes de conseillers économiques dans les ambassades du Burkina Faso, à travers l’application du décretn°2003-084/PRES/PM/MFPRE/MCPEA/MEB du 1er février 2003 portant emplois spécifiques du MICA. A cet effet, le secrétaire général adjoint du SYNAMICA, a fait savoir que lors de leur rencontre avec les autorités, ils n’ont pas eu satisfaction, concernant le dossier transmis au ministre de la Fonction publique du Travail et de la Sécurité sociale. «Rien n’est ressorti de façon concrète de cette rencontre puisqu’il n’y a pas eu de propositions rassurantes», a regretté Drissa Micoh Sory.
Selon lui, ce sont les mêmes raisons qui avaient contraint le SYNAMICA a décrété un sit-in, les lundi 19 et mardi 20 mai 2014. Monsieur Sory a déploré «le mutisme total, voire le mépris total quant aux traitements et à l’examen des doléances».
Drissa Micoh Sory espère que cette manifestation (48 heures de grève) ne sera pas vaine et que les raisons qui l’ont motivée seront prises en compte et traitées avec diligence. A la question de savoir quelle sera la suite de la grève, le responsable syndical rétorque : «Nous espérons que cette fois-ci, nos doléances seront exhaussées, afin de nous permettre d’éviter un cycle interminable de manifestations».
