Ouagadougou (Burkina Faso) - Le tribunal militaire de Ouagadougou a condamné mardi, cinq soldats radiés de l'armée burkinabè à des peines de prison de cinq à dix ans pour des attaques à main armée dans la ville de Ouagadougou, a-t-on appris à l'issue de la 1-ère audience du procès dit ‘’des militaires accusés d’avoir participé aux mutineries de 20110’’.
A l'ouverture de l'audience, l'élément qui faisait office de chef du gang, l'ex-caporal Zerbo Saïdou, n'étais pas présent, car en fuite. Cependant, ses acolytes étaient devant le juge et le procès s'est tenu sur la base des faits constitués.
Au cours des auditions préliminaires, Boro Hamidou, Sawadogo Francis, Sankara Abdoul Kader et Somda Zoumoufou ont reconnu les faits.
Ainsi, la chambre d'accusation a bouclé le dossier et les prévenus ont été poursuivis pour association de malfaiteurs, vol aggravé, recel, pillage, détention illégale d'armes et de munitions.
Au finish, le fugitif Saïdou Zerbo écope de dix ans de prison ferme avec mandat d'arrêt, Boro Hamidou de cinq ans ferme et Sankara Abdoul Kader de six ans ferme.
Quant à Sawadogo Francis et Somda Zoumoufou, ils ont échappé à la prison mais ont été condamnés respectivement à cinq et six ans avec sursis. Me Halidou Ouédraogo, conseil du sieur Sankara, va faire appel du verdict prononcé contre son client.
Après les mutineries de 2011, plusieurs attaques à main armée avaient été perpétrées à Ouagadougou, et les investigations de la gendarmerie ont permis de mettre le grappin sur les quatre suspects, tous des soldats de 1-ère classe.
Les jugements se poursuivent ce mercredi avec des dossiers inscrits au rôle concernant des mutins.
Selon une source militaire, plus de 300 soldats sont concernés par le procès.
Les inculpés sont poursuivis pour rébellion, viols, vols aggravés, pillages et placés en détention préventive.