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Sidwaya N° 7715 du 25/7/2014

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Air Algérie AH-5017 : le gouvernement burkinabè aux côtés des familles éplorées
Publié le mardi 29 juillet 2014   |  Sidwaya


Crash
© Présidence par DR
Crash du vol AH 5017 d`Air Algérie : le chef de l`Etat rencontre les familles des victimes
Samedi 26 juillet 2014. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat, Blaise Compaoré, a rencontré dans l`après-midi les parents des victimes du crash du vol AH 5017 d`Air Algérie


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Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao et des membres de son gouvernement accompagnés de la secrétaire d'Etat française des Français de l'étranger se sont rendus auprès des parents de passagers du tragique vol de la compagnie Air Algérie, le vendredi 25 juillet 2014 dans l'enceinte de l'aéroport international de Ouagadougou.

Pas d'ambiance dans la capitale burkinabè en cette journée du vendredi 25 juillet. Les drapeaux en berne, le pays vit au rythme du deuil national décrété par le Président du Faso, Blaise Compaoré. Les principales artères de la ville sont désertes, les boutiques fermées surtout celles appartenant aux Libanais (environ 8 Libanais étaient du vol). Dans l'une des salles d'attente de l'aéroport international de Ouagadougou, les parents des victimes du crash sont réunis. Un silence pesant, les visages maussades et dépités. Des pleurs par-ci, des sanglots par-là, l'atmosphère était effroyable et intenable. Quelques instants après, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, accompagné de Fleur Pellerin, secrétaire d’Etat française des Français de l’étranger, annonce officiellement aux parents des passagers du vol AH 5017 de la compagnie Air Algérie que l’avion s’est écrasé en territoire malien. D'une voix visiblement triste, le chef du gouvernement qui venait de visionner les images déclare: «J’ai le très profond regret de vous annoncer que l’avion s’est écrasé et s’est éparpillé en mille morceaux. Il n’y a pas donc à ce stade de possibilité de dire qu’il y a un survivant». Et de poursuivre en indiquant: «Nous ne sommes même pas certains que nous puissions reconstituer les corps, tellement les morceaux sont émiettés. C’est vraiment triste et à ce stade, je voudrais, au nom du chef de l’Etat et du gouvernement du Burkina, partager votre douleur, présenter toutes nos condoléances les plus sincères aux familles éplorées ». Dans la même matinée, le Président du Faso, Blaise Compaoré, s'est rendu sur le site du drame avec une forte délégation. Ensemble, les autorités ont pris l'engagement de tout faire pour récupérer ce qui pouvait l'être. L'avion de type MD 83 (avion à deux réacteurs placés au niveau de la cloison du stabilisateur horizontal et l'empennage vertical) aurait décroché à une altitude d'environ 10 mille mètres avec 118 personnes à bord, dont 6 membres d’équipage, 51 Français, 28 Burkinabè, 6 Algériens, huit Libanais, etc. La secrétaire d’Etat française des Français de l’étranger, Fleur Pellerin a, au nom du gouvernement français, présenté ses condoléances aux parents des victimes. "Je voudrais m’associer à la douleur du gouvernement burkinabè et à la compassion que vient d’exprimer le Premier ministre burkinabè", a indiqué Fleur Pellerin. Elle a aussi soutenu que la France mettra tout en œuvre pour accompagner les gouvernements malien et burkinabè dans l'aboutissement de l'enquête. Des mesures seront prises, indique-t-elle, pour identifier les corps et permettre aux familles de faire leur deuil.

De la colère des parents

Comme il fallait naturellement s'y attendre, certains parents n'ont pas pu retenir leur courroux. La compagnie tout comme les autorités ont de part et d'autres été accusées. Selon le président d’honneur du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Me Alidou Ouédraogo dont la fille (elle venait de finir ses études en droit) a péri dans le crash, il y a eu «trop » de contradictions suspectes dans les informations données aux parents des victimes. « L’avion a disparu, il s'est désintégré en vol au nord de Gao, il a crashé à 50 km à l’intérieur de la frontière du Mali près du Burkina (…) c’est assez contradictoire ». A son avis, dans une région couverte de drones, de militaires, "une zone de haute sécurité, on n'a pas pu repérer un avion dès le crash? je ne crois pas", a-t-il dit. Il poursuit en ajoutant: "On a beaucoup joué avec nos sentiments. Ils ont beaucoup tardé à nous donner ces informations alors qu’ils les avaient. Il faut souhaiter qu’ils puissent faire la reconstitution des corps et nous les rapatrier, sinon les hypothèses d’orage, de vent de sable, de piste terroriste, on n'en veut pas. Mais tenez, si l’avion a été éclaté à la suite d’ une bombe, il y aura des poursuites judicaires", a conclu Me Ouédraogo. Dramane Ouédraogo qui a perdu son frère et cinq membres de sa famille dans le crash dit vouloir attirer l’attention des autorités sur certaines choses qui ne sont pas fiables. "Ce ne sont pas des compagnies sérieuses. Le jour de l' arrivée de ma famille, elle a dit que des flammes s'étaient produites à l’atterrissage. Même au niveau de l’enregistrement, il y a des problèmes. Tout le système de sécurité est nul", a déclaré M. Ouédraogo . Certains parents de victimes, eux, déplorent le « manque » de communication de la compagnie sur le crash. « Mon frère est décédé, on ne communique pas et on ne sait pas ce que l’on doit faire », a dénoncé un membre de la famille Kam en larmes dont un frère, Hervé Magloire, faisait partie des passagers. D'autres, par ailleurs, demandent au gouvernement d'être plus clair et précis sur les actions futures, surtout en ce qui concerne les corps et les dédommagements.


Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr

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