Clermont-Ferrand, Les initiatives se multiplient dans les communes où sont originaires les victimes du crash de l’avion d’Air Algérie dans le nord du Mali, comme à Menet dans le Cantal où une marche silencieuse est d’ores et déjà annoncée pour rendre hommage à la famille Cailleret-Boinard.
Vendredi 1er août, "les participants à cette marche silencieuse défileront à partir de 18h30 dans les rue de Menet, devant les lieux habituellement fréquentés par la famille, tels que que leur maison, l’école ou les commerces", a indiqué à l’AFP la mairie de cette petite commune de 550 habitants, située près de Riom-ès-Montagnes.
La manifestation se terminera par un lâcher symbolique de cinq ballons blancs.
"Cela fait partie des premières mesures à prendre pour envisager un deuil collectif", a déclaré, la gorge nouée, le maire de Menet, Alexis Monier. Bruno Cailleret, 47 ans, et sa compagne Caroline Boinard, 39 ans, ainsi que leur deux enfants Elno, 14 ans, et Chloé, 10 ans, revenaient du Burkina Faso, où ils avaient passé quinze jours chez un oncle de la mère, lorsque l’avion s’est écrasé. Au total, 118 victimes, dont 54 Français, sont décédées dans le crash.
La grand-mère maternelle, qui vivait à Saint-Siffret dans le Gard, était également à bord de l’avion. Elle voyageait avec les parents et ses deux enfants.
"C’est aussi une marque de soutien vis-à-vis de la famille. Les gens du village n’arrivent toujours pas à réaliser. Pour nous, les images que l’on voit à la télévision sont d’une violence extrême", a ajouté l’édile, qui croisait régulièrement cette famille, dont la maison fait face à la mairie. Les drapeaux sont en berne en France sur les bâtiments publics pour trois jours depuis lundi en signe de deuil après la catastrophe.
A Pau, une manifestation devrait également être organisée en l’honneur
d’Alain Pardina, professeur de physique à l’Université de Pau, et son épouse, Marie Jesus Redin Pardina, qui étaient également tous deux à bord de l’avion
d’Air Algérie. "Nous proposons une cérémonie (...) En revanche, nous ne savons pas encore (...) quelle forme elle prendra. Cela dépendra de la volonté des enfants (et) aussi du retour des corps", a indiqué à une correspondante de l’AFP, le maire de Pau, François Bayrou.
A Guéret, où habitaient Bertrand Gineste, pharmacien de 55 ans, son épouse et leurs trois garçons, tous les cinq disparus dans l’accident, la mairie a pour l’heure ouvert un registre "pour que les habitants puissent rendre hommage à la famille décédée".
De même, en Rhône Alpes, où 10 personnes d’une même famille, les Reynaud, ont disparu, des registres de condoléances ont également été ouverts dans les trois villes de Gex, Chambéry et Lorette (où les drapeaux sont en berne depuis vendredi).
Les municipalités ont expliqué attendre l’accord des familles des victimes pour pouvoir organiser d’autres initiatives, telles que des marches blanches. D’autres marques de solidarité pourront être décidées lors des obsèques qui ne seront organisées que lorsque les avis officiels de décès seront arrivés dans les familles de victimes.