Ouagadougou - L’opération 100 mille charrues décidée en 2010 par le chef de l’Etat affiche «un taux d’exécution de 50% de son coût », a annoncé vendredi le directeur de la mécanisation agricole, Laurent Ouédraogo, alors que le projet prend théoriquement fin en 2015.
« Ce n’est qu’après deux ans que le projet a atteint une certaine vitesse de croisière à même de consommer convenablement les crédits qui sont inscrits», a expliqué Laurent Ouédraogo, au cours d’une tournée dans le Centre-sud.
Selon M. Ouédraogo, ce taux d’exécution devrait être plus élevé, mais dit-il, «ce n’est pas toujours évident de pouvoir exécuter les projets conformément au planning de décaissement».
Prévue pour prendre fin théoriquement en 2015, l’opération va coûter environ 24 milliards de FCFA, a dit le directeur de la mécanisation agricole.
Elle consiste à « permettre aux ménages exploitant de petites superficies de relever leur niveau de technicité agricole par l’acquisition d’un équipement plus moderne que la daba», a ajouté M. Ouédraogo.
Au titre de l’année 2014 le gouvernement burkinabè a injecté près de 5milliards de FCFA , dont un budget 2 milliards 799 millions pour 24 680 équipements (charrues, houes, butteurs…) et 2 milliards pour acquérir 11 690 animaux de trait (d’ânes, bœufs) , repartis sur l’ensemble des communes du pays, a-t-il poursuivi.
Une mission de supervision interministérielle a effectué du 21 au 26 juillet 2014, une tournée dans les régions du Plateau central, du Centre-est et du Centre- sud pour constater l’effectivité de l’opération et recueillir les préoccupations des bénéficières.
Selon, le chef de service, Etudes et Promotion des équipements, Salif Tentika, les préoccupations des producteurs sont presque les mêmes.
Elles se résument entre autres à l’arrivée tardive des d’animaux (ânes et bœufs), des équipements agricoles (charrue, houe ...) et à leur nombre insuffisant qui rend la distribution complexe, a-t-il indiqué.
M. Tentika a rassuré les producteurs n’ayant pas encore bénéficié des animaux de trait qu’ « ils seront disponibles dans les jours qui suivent ».
Le président du Faso s’est engagé depuis 2010, à mettre à la disposition des producteurs et productrices 20 000 mille charrues par an pendant cinq ans.