Une journée d’information sur le fonds commun genre suivie d’une signature de vingt contrats avec des partenaires du fonds commun genre a eu lieu le mardi 27 novembre 2012 à Ouagadougou. Initiée par le Cadre de concertation genre, cette journée a vu la gestion du fonds commun genre transmise à Diakonia par l’UNFPA.
Désormais, c’est Diakonia qui aura la responsabilité de la gestion du fonds commun genre en lieu et place de l’UNFPA qui était jusque-là, le chef de file du Cadre de concertation genre des partenaires techniques et financiers de ce fonds. Le passage de témoin s’est déroulé le 27 novembre dernier à Ouagadougou au cours d’une journée d’information sur le fonds qui a enregistré la signature de vingt contrats avec des partenaires porteurs de projets. En prenant le relais du management du fonds commun genre, le représentant pour le Burkina de Diakonia, Luther Yaméogo a indiqué que c’est un engagement qui reste un défi à relever. Le fonds, dit-il, vise à soutenir les efforts des partenaires nationaux qui œuvrent à la promotion et au développement du genre au Burkina. Les partenaires techniques et financiers ont ainsi pu mobiliser grâce au fonds, 1 043 743 443 de FCFA au bénéfice de 26 porteurs de projets dont 20 ont paraphé le contrat le 27 novembre. L’objectif du programme du fonds commun genre est de renforcer la prise en compte transversale du genre grâce à une meilleure coordination du financement des activités genre et une synergie d’action des partenaires techniques et financiers et une augmentation de la transparence dans la gestion des ressources allouées. Pour le représentant de l’UNFPA au Burkina, Dr Mamadou Kanté, chef de file du Cadre de concertation genre des partenaires techniques et financiers, cinq ans de responsabilité du fonds n’était pas facile mais, relève-t-il, il a fallu se battre pour maintenir le fonds commun genre. Il fait savoir que les partenaires techniques et financiers n’ont pas de doute que Diakonia puisse poursuivre l’œuvre et porter haut le flambeau, avant de souligner que c’est un effort commun et qu’ils sont satisfaits de ce que chacun fait. Au nom des bénéficiaires, le secrétaire général de la Commission épiscopale justice et paix, Emile Songré, a exprimé leur gratitude aux partenaires techniques et financiers, tout en les rassurant que les montants qui leur ont été remis iront aux activités prévues. Le fonds commun genre est une solution au problème du financement multiple par les partenaires techniques et financiers, a relevé la ministre de la Promotion de la femme, Nestorine Sangaré. Elle a saisi l’opportunité pour féliciter l’UNFPA, premier gestionnaire du fonds qui a permis au bébé d’exister pour qu’il puisse être confié à une organisation qu’est Diakonia, tout en ne manquant pas de confier que le fonds est insuffisant dans la mise en œuvre de la politique nationale genre et de la SCADD. C’est dans ce sens que la ministre, Nestorine Sangaré, a indiqué que le fonds commun genre va évoluer jusqu’à ce qu’on en arrive au fonds national genre où l’Etat interviendra également afin que le financement parvienne aux porteurs de projets sur toute l’étendue du territoire.
Notons que les dix partenaires techniques et financiers sont les ambassades du Canada, du Danemark, des Pays-Bas, de la Suède, les bureaux de coopération autrichienne et suisse, l’UNFPA, l’UNICEF, le PNUD et l’UEMOA.