La délégation de l’Union européenne a organisé la 7e Journée ouagalaise pour le développement(JOD) le 22 novembre 2012 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Coopération Union européenne Burkina Faso dans le nouveau contexte politique et institutionnel de l’Union européenne- priorités conjointes pour le développement », cette journée à pour but de dresser le bilan du 10e Fonds européen de développement (FED) et aussi les perspectives du 11e FED. La cérémonie a été présidée par Alain Holleville, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.
Le 10e FED (Fonds européen de développement) a prévu une allocation initiale de 347 milliards de FCFA pour la période 2008-2013. Cette enveloppe a été renforcée en 2010 d’un montant d’un peu plus de 15 milliards de FCFA pour aider le pays à faire face aux chocs endogènes causés par la crise économique et financière internationale survenue en 2008-2009 et une crise alimentaire au plan local. Suite aux bonnes performances du pays dans l’engagement de l’enveloppe initiale malgré un contexte international difficile, et aussi face aux besoins très importants du pays, l’appui de l’Union européenne(UE) s’est encore renforcé d’un montant de 69,5 milliards de FCFA en 2011, à la suite de la revue à mi-parcours du 10e FED. Au mois de janvier 2012, un montant additionnel de 130,8 millions d’euros a amené l’enveloppe global du Programme indicatif national(PIN) du 10e FED, 432,8 milliards de FCFA.Afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et d’assurer une cohérence et une complémentarité avec les interventions des autres bailleurs de fonds, les principaux domaines d’intervention choisis dans le cadre du 10e FED sont entre autres, le soutien au cadre macroéconomique et à la réduction de la pauvreté (210milliards), renforcé en 2010 pour s’établir à 224,9 milliards, le programme d’appui au développement du secteur privé du Burkina Faso (7,2milliards de FCFA) ; le renforcement des infrastructures de base et de l’inter-connectivité, soit 68,8 milliards, et l’appui au secteur de l’énergie, soit 3 milliards ; l’approvisionnement en eau potable et assainissement : 42 milliards ; l’appui à la bonne gouvernance : 33 milliards, la coopération et l’intégration régionale : 7 milliards et l’appui à la protection de l’environnement : 14 milliards. Comme perspective et en prélude au 11e FED, le secrétaire général du ministère de l’Economie et desfinances, Tibila Kaboré, a indiqué que « la nouvelle politique de développement de l’Union européenne vise notamment, avec notre pays, un impact élevé de notre coopération à long terme, en ayant pour exigences fondamentales le développement humain et la sécurité, comme conditions préalables au développement, et la croissance et l’inclusion sociale pour tout engagement de longue durée ». Les représentants des membres du gouvernement, les diplomates et les acteurs de la société civile se sont félicités des échanges fructueux au cours de cette journée.
Les grands principes directeurs du 11e FED
Appropriation, institutionnalisation et Organisation de la société civile(OSC) ;
Exhaustivité et cohérence entre le FED et les autres instruments spécifiques(sécurité, stabilité et prévention des conflits) ;
Synchronisation avec cycle du pays et flexibilité pour s’adapter à la volatilité des situations ;
Différenciation en se focalisant sur les régions les plus pauvres ;
Concentration sectorielle et choix des secteurs sur les priorités de « l’agenda pour le changement »