Depuis le 27 novembre 2012, la section provinciale du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) est en sit-in et ce, jusqu’au 7 décembre 2012. Ainsi, le 28 ils ont sonné la mobilisation au CSPS du secteur 7 de Koudougou.
Le sit-in entamé depuis le 27 novembre est prévu pour dix jours et la durée est de 2 heures par jour, soit de 8h à 10h. Dans la matinée du 28 novembre 2012, les agents de la Santé ont sonné la mobilisation dans les locaux du CSPS du secteur 7. Les uns assis et les autres débout dans la cour, ils ont tous quitté leurs services pour répondre à ce mot d’ordre de grève d’envergure nationale. Ainsi, debout au milieu de ses camarades, le Secrétaire général du SYNTSHA/ Koudougou, le Technologiste biomédical, Amoro Sanou, a lancé un appel à la mobilisation à l’endroit de tous les membres du syndicat à continuer la lutte entamée depuis belle lurette. En effet, ce sit-in, faut-il le rappeler, est selon Amoro Sanou, une suite des 96 heures de grève observée en début novembre à l’issue de laquelle le gouvernement n’a pu donner satisfaction aux différents points de revendication. Ce sit-in est donc, a-t-il fait remarquer, une forme de grève pour eux, agents de la Santé, pour une fois de plus interpeller le gouvernement à rompre avec le silence méprisant qu’il observe face à leurs revendications. Le SYNTSHA, a-t-il dit, « ne baissera pas les bras tant qu’il n’y aura pas une suite favorable de la part de l’Etat à leurs requêtes ». Ainsi, au cours du sit-in, il a tenu à informer ses camarades de lutte que, si toutefois d’ici au 12 décembre rien n’est fait, leur structure syndicale boycottera les heures de permanence et les services de garde dans toutes les formations sanitaires. Une information fortement accueillie par ses camarades de lutte à travers des acclamations. Par ailleurs, pour éviter que les militants prêtent le flan à l’administration, il a demandé à ses camarades le respect des heures de service qui ne sont pas incluses dans leur préavis de grève. Il s’agit de 7h à 8h, de 10h à 12h et tout l’après-midi. A noter que ce sit-in pose un préjudice sur la santé des populations, mais à en croire M. Sanou, pour ce sit-in qui a commencé depuis le 27, aucun cas majeur de malade par manque de soins n’a été signalé suite au ralentissement des prestations. Assétou Sana, l’une des accompagnatrices d’un malade que nous avons rencontrée dans les locaux du dispensaire, nous raconte son désarroi : « Nous sommes venus au dispensaire avec notre malade depuis le matin (ndlr : il était 9 h). Mais nous n’avons trouvé aucun agent de Santé disposé à s’occuper de lui ; pourtant c’est notre seul recours. Et je ne sais pas au juste où se situe la responsabilité entre le gouvernement et les travailleurs. Tout ce que je souhaite, c’est que ces agissements finissent afin que les services reprennent normalement au grand bonheur des populations ». Pour le sit-in du 29 novembre, les Hommes à la Blouse blanche se sont donné rendez-vous au Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR).