Débutée le 24 juillet et ce jusqu’au 25, la grève observée par le Syndicat national des agents du ministère de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA) avait pour objectif principal, l’amélioration de leur condition de vie. Pour ce faire, une conférence de presse a été organisée afin de faire le point des activités sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit notamment d’une part de voir comment faire pour que le dossier avance et d’autre part voir dans quelles mesures il faut amener les autorités à prêter une attention particulière à leurs doléances. En rappel, ces doléances portent sur la mise en place d’un fonds d’équipement au profit du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) pour la dotation du Ministère en matériel conséquent et pour la motivation des agents et de la règlementation des nominations au
niveau des postes de conseillers économiques dans les ambassades du Burkina, à travers l’application du décret n°2003-084/PRES/PM/MFPRE/MCPEA/MEB du 1er février 2003 portant emplois spécifiques du MICA. A cet effet, le secrétaire général adjoint Drissa Micoh Sory, du SYNAMICA, a fait savoir que lors de leur rencontre avec les autorités, ils n’ont pas eu satisfaction, par rapport au dossier qui a été transmis au ministre de la Fonction publique du travail et de la sécurité sociale. « Rien n’est ressorti de façon concrète et il n’Ya pas eu de propositions rassurantes » a-t-il ajouté. Au passage le Secrétaire général a rappelé que l’objectif principal du SYNAMICA depuis sa création en mai 2011, qui est de défendre les intérêts moraux et matériels des agents du ministère, en vue d’une amélioration des conditions de vie et de travail. Pour cela, a-t-il dit le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a démontré son importance, à travers une stratégie qui place le Burkina, parmi les pays émergents.
Toujours, selon lui, c’est suite à un long processus de plaidoiries et de démarches entamées par le SYNAMICA que cette grève a été observée dans le but d’amener les autorités à prendre en compte leurs préoccupations et leurs doléances. « Cependant, les raisons qui avaient contraint le SYNAMICA a décrété un sit-in, les lundi 19 et mardi 20 mai 2014, sont malheureusement et encore les mêmes qui nous ont obligés à entamer ces 48 heures de grèves, à savoir le mutisme total, voire un mépris total quant aux traitements et à l’examen de nos doléances » a précisé le secrétaire général adjoint du SYNAMICA. Avec un taux de participation de 80% à Ouagadougou, 90% à Bobo Dioulasso, 50% à Koudougou et 60% à Ouahigouya, Drissa Micoh Sory espère que cette manifestation ne sera pas vaine et que les raisons qui l’ont motivée seront prises en compte et traitées avec diligence 1
Par Ramatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)
Répression du sit-in du SYNAFI : le secrétaire général du MEF donne sa version des faits
Suite à l’intervention de la CRS pour disperser les militants du syndicat national des agents des finances (SYNAFI), le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances (MEF), Tibila Kaboré, a convié les hommes et femmes de médias, le 25 juillet 2014 au sein dudit ministère. Il a livré sa version des faits des évènements qui ont conduit à l’arrestation de 4 agents.
Du 22 au 24 juillet 2014, le Syndicat national des agents des Finances (SYNAFI) organisait un sit-in au sein du ministère de l’Economie et des Finances (MEF), pour réclamer du gouvernement l’application du protocole d’accord signé, en 2011. Au dernier jour du sit-in, le constat est que la police a dispersé les manifestants. Pour justifier cette action, le secrétaire général du MEF, Tibila Kaboré a invité les journalistes, le 25 juillet 2014, au sein du ministère, pour leur faire part de la version du MEF. En prélude, il a reconnu le droit au SYNAFI d’organiser un sit-in. « Nous avons constaté le mardi, qu’il y avait les nuisances sonores que nous avons tolérées. Le mercredi matin, les ministères voisins se sont plaints des nuisances que nos agents faisaient. C’est à la suite de cela que j’ai adressé un courriel au secrétaire général du SYNAFI pour signifier que le respect des engagements faisait qu’ils devaient manifester en silence pour permettre à ceux qui veulent travailler de le faire»,a-t-il souligné. C’est pourquoi les manifestants ont été interpellés verbalement, le 23 juillet, et pour matérialiser cela, un courriel a été adressé au secrétaire général du SYNAFI, le 24 juillet. Toujours confrontés aux tumultes, les responsables du MEF ont eu recours aux forces de l’ordre pour demander aux manifestants de se rendre à la bourse du travail. C’est face au refus du SYNAFI que les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène et interpellé quatre manifestants. En à croire Tibila Kaboré, les quatre interpellés ont été entendus dans les locaux de la police et relâchés. A la préoccupation des journalistes de savoir quel est le fond du problème, le secrétaire général a expliqué que c’est l’application du protocole d’accord de 2011 qui est ambiguë vu qu’il n’y a pas de précision concernant le montant de l’indemnité et la période. Quant à la suite, il informe que les points non-consensuels du protocole d’accord sont retenus pour être examinés aux discussions gouvernement-syndicats. Aussi, a-t-il tenu de rappeler que « la porte n’a jamais été fermée. Le syndicat est un partenaire social et non un adversaire ».