Ouagadougou (Burkina Faso) - Le crash de l’avion d’Air Algérie qui s’est soldé par la mort des 166 passagers dont 28 Burkinabè, a plongé Ouagadougou dans la tristesse et la consternation, a constaté APA, vendredi dans la capitale du Burkina Faso.
Drapeaux en berne sur le toit de certains édifices et dans l'enceinte de certaines institutions, manifestations de réjouissance momentanément suspendues, tel est le constat, fait à Ouagadougou, ce vendredi, premier jour du deuil national de 48 heures par le président du Faso.
En plus de cela, plusieurs commerces sont fermés, à l'image de la grande boutique dénommée ‘'Burkina Pas cher'', située au côté Nord du grand marché de Ouagadougou.
A l'entrée principale de cette boutique, l'une des plus grandes et des plus fréquentées de la capitale burkinabè, on lit sur une feuille de papier format A4 : ‘'Votre boutique est fermée pour raison de deuil, revenez demain''.
Des informations glanées dans le voisinage de la boutique font ressortir que le promoteur de la boutique, de nationalité libanaise, aurait perdu des proches dans le crash du vol AH-5017 d'Air Algérie.
Partout en ville, dans les familles, les lieux de commerce, les bureaux, sur les réseaux sociaux, etc. les Ouagalais continuent de commenter ce triste évènement, survenu hier jeudi.
Les uns et les autres insistent sur le caractère tragique du drame.
''Une famille de cinq personnes originaire de la Creuse, dont le père, un pharmacien de Guéret, était membre d'une association de développement au Burkina Faso, se trouvait dans l'avion qui s'est écrasé au Mali'', écrit un internaute sur sa page face book.
Un autre souligne que ‘'Bertrand Gineste, 55 ans, son épouse Véronique et leurs trois enfants, des garçons nés en 2000 pour le plus jeune, collégien à Guéret, et en 1995 (…) ont péri dans ce voyage retour qui devait faire escale à Alger''.
La compagnie Air Algérie a annoncé, très tôt jeudi matin, avoir perdu le contact avec son vol AH 5017, parti jeudi de Ouagadougou à destination d'Alger.
Le vol qui a quitté Ouagadougou à minuit devait atterrir à 5 h 40 mn dans la capitale algérienne, selon des sources aéroportuaires à Ouagadougou.
L'avion, un Boeing 717, a été affrété par Air Algérie auprès d'une compagnie espagnole.
Dans la soirée de jeudi, le chef d'état-major particulier de la présidence burkinabè, le général Gilbert Diendéré, a annoncé à la télévision nationale que l'avion a été retrouvé aux environs de 18 heures par des ‘'éléments » déployés en territoire malien pour rechercher l'appareil disparu''.
L'information du ‘'crash avec aucun survivant'' a été confirmé ce vendredi matin par les autorités françaises, burkinabè et maliennes.
Selon la liste provisoire communiquée par la représentation de la compagnie algérienne au Burkina Faso, l'appareil avait au décollage ‘'51 Français, 28 Burkinabè, 8 Libanais, 6 Espagnols, 6 Algériens, 5 Canadiens, 4 Allemands, 2 Luxembourgeois, 1 Camerounais, 1 Nigérian, 1 Ukrainien, 1 Suisse, 1 Malien, 1 Belge, 1 Egyptien et 1 Roumain''.
