La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a animé, mardi 27 novembre dernier, un point de presse à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de définir les innovations techniques introduites dans le processus électoral et surtout le dispositif de traitement électronique des documents électoraux.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Barthélemy Kéré, a animé hier, un point de presse à Ouagadougou. Des précisions ont été apportées sur l’évolution du processus électoral. Pour ces élections couplées, c’est un dispositif électronique de traitement des documents et des résultats électoraux et leur télétransmission qui a été mis en place. La CENI, en voulant s’inscrire dans une logique d’innovation, est accompagnée dans cette tâche par l’opérateur mondial de satellites SES.
Cette entreprise est chargée de fournir les équipements et la mise en œuvre de l’opération.
Il s’agira techniquement d’installer dans les provinces des caméras de surveillance afin de retransmettre en temps réel les informations sous forme de données numériques directement à un poste de contrôle basé sur place au siège de la CENI à Ouagadougou.
Aussi, un logiciel est déjà disponible pour le traitement des résultats et leur télétransmission également à la CENI. Le président de la CENI a mis cette innovation en rapport avec l’opération d’enrôlement biométrique de juin à août dernier, sur l’ensemble du territoire national. Laquelle technique a permis à Barthélemy Kéré de donner des chiffres sur le processus électoral actuel. Ce sont 4 millions 365 202 personnes qui sont inscrites sur les listes électorales. Au niveau des législatives, le 2 décembre prochain, ces inscrits prendront part au scrutin dans 14698 bureaux de vote. Ils auront à choisir parmi 6 074 candidats représentant 74 partis politiques en compétition. Le scrutin se tiendra dans 45 circonscriptions électorales composées de 127 sièges. Pour les élections municipales, la CENI a enregistré 81 partis politiques en compétition. 189 365 candidats briguent le poste de conseiller dans 370 circonscriptions pour 18 584 sièges. Ces élections mobiliseront 7000 observateurs nationaux et internationaux et près de 1 000 journalistes pour assurer la couverture médiatique. Toutes ces innovations technologiques ont coûté à l’Etat burkinabè 1 milliard 225 millions 436 520 Francs CFA. Actuellement, 2 700 membres de bureau de vote suivent une formation techniquement assurée par le PNUD. Le président de la CENI a cependant précisé que la méthode traditionnelle de dépouillement n’est pas exclue. En cas de besoin, la CENI y fera recours. Par ailleurs, Barthélemy Kéré s’est voulu rassurant quant au bon déroulement du processus électoral. A noter, l’entreprise SES prestataire de ces nouvelles technologies a offert ses services à la République démocratique du Congo lors des dernières élections
