Le Cadre sectoriel de dialogue Justice et droits humains (CSD-JDH) a fait, au cours d’une session, tenue hier jeudi 24 juillet à Ouagadougou, la revue à-mi parcours 2014, de la matrice de performance 2014-2017. Le constat est que les actions programmées ont été en partie mises en œuvre.
Ces six derniers mois, des progrès ont été enregistrés dans les domaines de la justice et des droits humains au Burkina Faso. Ce sont, parmi tant d’autres, l’opérationnalisation du Fonds d’assistance judiciaire, l’adoption de la loi portant protection de l’enfant en mai 2014 et la promotion de l’introduction de l’éducation aux droits humains (EDH) dans les programmes de formation. Ces avancées ont été constatées par les membres du Cadre sectoriel de dialogue Justice et droits humains (CSD-JDH), lors de leur session du jeudi 24 juillet 2014, consacrée à la revue à mi-parcours 2014 de la matrice de performance 2014-2017. Les acteurs ont noté, de façon globale, que « les mesures programmées au 1er semestre de l’année 2014 dans la matrice de performance 2014-2014 ont été en partie mises en œuvre avec un taux d’exécution physique et financière respectivement de 49% et 23%». Certes, des difficultés ont été rencontrées au cours du semestre ciblé. Les membres du CSD-JDH se sont rendus compte que la réalisation de certaines mesures a été « ralentie », «annulée » ou « différée» par le fait de l’ « insuffisance » des crédits alloués et des régulations budgétaires. Pour autant, ils ont insisté, en termes de perspectives, sur la poursuite des ambitions de la justice, notamment la mise en place d’instruments pertinents de gestion des ressources humaines, le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire, et la promotion de la production pénitentiaire. A l’ouverture de la session, la vice-présidente du CSD-JDH, la ministre des droits humains et de la promotion civique, Julie Prudence Nigna/Somda, a signifié ceci : « La tenue régulière des sessions du CSD-JDH est un signe de bonne gouvernance, car elle offre un cadre de concertation et de réflexion aux différents acteurs et bénéficiaires d’analyser ce qui est fait en vue d’améliorer les actions futures ». Elle a aussi invité les acteurs à ne pas perdre de vue que « la consolidation de l’Etat de droit, garant des droits et libertés individuels et collectifs, doit demeurer un impératif majeur pour notre pays ». Pour y parvenir, a-t-elle indiqué, il faut travailler à « consolider » les acquis engrangés en matière de justice et de droits humains, mais également à « relever les défis ». Pour sa part, le représentant des partenaires techniques et financiers (PTF), Yves Gillet, par ailleurs chef de la coopération de l’Union européenne au Burkina Faso, a salué les réformes entreprises au « pays des Hommes intègres» dans les domaines de la justice et des droits humains. Au rang desquelles, il a cité, la réorganisation des services administratifs, et l’établissement de la feuille de route sur l’indépendance et l’accès à la justice. Toutefois, M.Gillet a laissé entendre que ces réformes demeurent « perfectibles », eu égard aux problèmes de coordination, aux lourdeurs administratives et aux contraintes budgétaires.