Paris - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "homicides involontaires" après le possible crash d'un avion d'Air Algérie qui a disparu au Mali avec au moins 116 personnes à bord, dont 51 Français, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
L'enquête a été confiée au général commandant la gendarmerie des transports aériens, a précisé la même source.
Le contact a été perdu dans la nuit de mercredi à jeudi avec l'appareil, un McDonnell-Douglas 83, au-dessus du Mali, alors qu'il devait relier Ouagadougou à Alger.
Selon le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, cet avion s'est "probablement écrasé" dans la région de Gao. Le contact a été perdu alors que l'équipage avait indiqué "devoir sortir de sa route pour des raisons météorologiques", a précisé le ministre.
Le parquet a également saisi l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour l'identification des victimes et requis l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem) "pour l'aide aux victimes françaises", a indiqué la source judiciaire.
La justice française est compétente du fait de la présence de nationaux à
bord.
L'avion était affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair. L'appareil avait été examiné par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) "il y a deux ou trois jours" et était "en bon état", a indiqué son directeur général, Patrick Gandil.