Les 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont formulé 12 recommandations pour lutter contre le tabagisme dans son espace communautaire, à l’issue de la conférence régionale sur la fiscalité des produits du tabac, initiée par le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).
Les participants ont recommandé de sensibiliser et d'informer davantage sur les dispositions de la convention cadre et d'envisager des hausses de taxes en fonction des circonstances, sans attendre nécessairement les résultats de la recherche.
Dans la 3e recommandation, il ressort que les pays doivent renforcer l'implication de la CEDEAO et de l'Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) dans la sensibilisation, particulièrement en direction des chefs d'Etats et des ministres, afin de renforcer la volonté politique.
La conférence a invité l'organisation ouest africaine de la santé à prendre le leadership dans le soutien aux Etats membres en vue de l'adoption et de la mise en œuvre des politiques fiscales efficaces contre le tabagisme.
Les participants ont recommandé aux pays d'adopter des droits d'accises spécifiques, reconnaissant que la pratique actuelle est aux droits d'accises ad valorem. Une fois adopté, ces taxes spécifiques devraient faire l'objet des évaluations annuelles.
L'atelier a incité à impliquer les institutions nationaux de statistiques et les ministères des finances dans la conduite des travaux de recherche sur les questions économiques relatives au tabagisme.
Les conférenciers ont recommandé d'harmoniser les systèmes fiscaux de l'UEMOA et de la CEDEAO en adoptant les directives d'imposition en conformité avec les recommandations de l'OMS et de la banque mondiale en matière de taxation du tabac.
Il est aussi demandé de consacrer des ressources budgétaires conséquentes à la lutte anti-tabac, de promouvoir l'interdiction des ventes des produits du tabac en franchise des taxes et de droits et de renforcer la diffusion des résultats de recherche disponibles sur les possibilités de reconversion pour la tabaculture.
Enfin l'atelier a recommandé de tenir compte de la situation linguistique particulière de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, en mettant à disposition des traductions en portugais.
