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Le Quotidien N° 1121 du 24/7/2014

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Lettre ouverte au president du Faso: « L’interview que vous avez accordée dernièrement à « Jeune Afrique » n’a fait que conforter votre image de sphinx »
Publié le jeudi 24 juillet 2014   |  Le Quotidien


Au
© Présidence par DR
Au deuxième jour de sa visite d’amitié et de travail en Guinée Conakry, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a eu des échanges avec ses concitoyens, le 18 juillet 2014


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Ceci est une lettre ouverte d’un citoyen du nom de Eric François Désiré Bassolé adressée au président du Faso l’interpellant à faire de concessions au nom des intérêts supérieurs de la Nation. Par ailleurs, il pense que « l’interview que le président a accordée dernièrement au journal « Jeune Afrique » n’a fait que conforter votre image de sphinx ».
LETTRE OUVERTE A MON PRESIDENT
BLAISE COMPAORE

Comme on le sait, l’effervescence du débat politique national est polarisée sur l’éventuelle révision de l’article 37 de la Constitution. Nous vivons à l’heure actuelle une sorte d’accalmie. Il faut espérer que ce n’est pas le genre d’accalmie qui précède la tempête.
Le débat a été d’ailleurs quelque peu relancé ces derniers jours par RFI à travers son émission « Le débat africain » du 6 juillet 2014. L’on y a assisté à de chaudes empoignades verbales entre ceux qui ne jugent pas de l’opportunité d’une révision constitutionnelle et ceux qui en défendent la légalité. Il faut dans cet imbroglio, espérer comme l’a soutenu l’ambassadeur Gilles Thibault que « la ligne rouge ne sera pas franchie ». Mais un seul homme cristallise aujourd’hui toutes nos angoisses et nos espérances. Il s’agit de mon président Blaise Compaoré auquel j’adresse cette lettre ouverte.
L’interview que vous avez accordée dernièrement au journal « Jeune Afrique » n’a fait que conforter votre image de sphinx. Or c’est à vous de rassurer, parce que vous n’êtes pas le président d’un seul parti politique, d’une famille ou d’une région. Vous êtes le président de tous les Burkinabè. Vous avez pu en juger par la liesse populaire qui accompagne toutes vos sorties dans les régions. Vous mobilisez plus que certains dirigeants du parti majoritaire dont les maladresses verbales font parfois craindre le pire. Ils ne vous servent pas toujours bien, mon président. Or, vous avez tous les outils nécessaires pour sonder votre propre popularité et celle de ceux qui sont autour de vous. Pour leurs intérêts et non des vôtres, allez-vous prendre le risque d’exposer notre pays à l’instabilité ? Vous avez, du reste, les moyens, au-delà d’un parti ou d’un clan, de rallier la majorité des Burkinabè.
Mon président,
Même vos adversaires reconnaissent que vous avez abattu une œuvre gigantesque. Quelle grandeur d’esprit de leur part. Mais j’ai peur que vous ayez annoncé dans « Jeune Afrique » que les ponts étaient coupés entre vous et vos collaborateurs d’hier et que c’est désormais par stades interposés que vous vous parlez. Vous n’en avez pas le droit, mon président. Nous ne sommes pas dans un combat de gladiateurs où il faut toujours un vainqueur et un vaincu. Nous ne pouvons, à cet égard, penser un seul instant que vos camarades soient partis, parce que mus par des ambitions personnelles. Il y a probablement des causes profondes que ni vous ni eux ne veulent aborder. Il faut bien cicatriser la plaie. Et vous conforterez votre stature de grand chef d’Etat en prenant langue avec eux et vos autres adversaires pour sauvegarder l’intérêt supérieur de la Nation.
J’ignore d’ailleurs quel conseiller politique ou juridique vous a amené à ouvrir le combat sur deux fronts :
-la mise en place du Sénat
-la modification de l’article 37
Mon président, parlez, parlez, faites des concessions, non pas par faiblesse, mais par grandeur d’esprit au nom des intérêts supérieurs de la Nation. Nous sommes la très grande majorité de Burkinabè qui avons chacun une carte d’électeur et ne sommes affiliés ou membres d’un parti politique ; et qui ont voté pour vous. S’il s’agit de remplir un stade comme c’est la mode aujourd’hui, nous vos admirateurs sans partis politique relèveront le défit de tous les stades du Burkina au même moment. Juste pour démontrer aux politiciens qu’ils sont loin de faire l’unanimité.

Eric François Désiré Bassolé

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